poison, venin, débilité | s a n g w o o |

poison, venin, débilité

outfit •

boum boum,
ça pulse dans ta cage thoracique,
boum boum,
au bord de l’implosion,
boum, première détonation.

mains fourrées dans les poches, le pas pressé. t’ressembles à rien sasha, à rien si ce n’est qu’un mec impatient de se jeter dans la gueule du loup, douce métaphore te concernant. ça t’ferais presque sourire si le temps n’était pas compté. t’es en retard et tu détestes ça, parce que tu ne seras pas le premier sur les lieux, tu ne seras pas en capacité d’analyser, du moins... presque pas. mal éduqué, ton épaule s’entrechoque contre d’autres, plus grandes, plus fortes, et y a rien qui ne s’échappe de tes lippes. pas une excuse, rien. t’as pas le temps de parler, t’as pas le temps de t’arrêter, tu fonces juste tête baissée alors que tes pulpes trifouillent sous les tissus de temps en temps. juste de quoi vérifier que tout est encore là, encore intact. t’as presque des frissons au contact de cette poudre blanche qui règne sous la ceinture.

poison, venin...

débilité.

et ça t’agaces, ça t’agaces de penser que l’on va se servir de ce sable immaculé dans le but de vriller, de se laisser posséder comme le faisait ta mère. mais au fond de toi, tu t’en moques éperdument, parce que ce mec ce n’est pas ta mère. puis même si c’était cas, lui refuserais-tu de lui vendre ? absolument pas, tu te ferais du fric, même sur cette camée qu’est ta génitrice. car c’est tout ce qu’elle est, rien d’autre que celle qui t’as enfanté et qu’est-ce que tu aurais aimé que ce ne soit pas toi, que ce passé appartienne à un autre. mais t’es pas le seul dans cette galère sasha, tacha est là aussi. sous tes phalanges le plastique se chiffonnerait presque, sous tes doigts qui se serrent tandis que tu sens ton pouls s’accélérer, encore et encore.

elle ne mérite pas ça.

tu ne mérites pas ça,

tes larmes oubliées,

les siennes qui continuent de couler,
tu les prendrais volontiers.

boum, deuxième détonation.

« put@in, fais chier ! » les cordes vocales encore tremblantes après ton hurlement, sortant une de tes mains, les iris qui se posent sur ton épiderme parsemé de poudreuse, une seule aspiration serait suffisante pour une descente aux enfers, mais c’est trop tôt, même pour toi sasha. alors tes phalanges viennent rencontrer le tissu de ton jean avec violence, la langue raclant contre tes dents, contre tes canines qui te démangent bien trop à ton goût. ce n’est pas le moment, pas ici, mais le contrôle t’échappe, petit à petit, tu le sens et ça ne fait qu’empirer les choses.

BOUM.

le myocarde rate un battement et nerveusement le corps s’immobilise, ta paume vient claquer ton torse. rien. le néant. ce n’est pas toi. le visage déviant vers l’impact, l’ouïe surdéveloppée te permet d’identifier l’origine de ce choc inconnu. ça ne présage rien de bon, pourtant, tes pas te guident malgré toi vers cette source à problème. une de plus, une de moins. tu n’es plus à ça près, n’est-ce pas sasha ?

assis sur une barrière bancale, t’observes la scène. spectateur de ta propre souffrance, les phalanges n’ont pas fini de frémir quand la pression de tes pulpes font s’affaisser le métal sous ton derme. la nuque craque, une fois, deux fois avant que la silhouette ne chavire vers l’avant, retombant sur tes pieds, la peau encore colorée de ce blanc devenu invendable. tant pis pour le client, vois le bon côté des choses sasha, tu lui as peut-être éviter de clamser dans ses draps souillés d’une overdose. « à mon tour. » interpellant le brun d’un coup de menton dans le vide, tu souris comme un enfant. pourtant à en juger par le nacre qui recouvre tes pupilles, as-tu encore le contrôle de ton corps, sasha ?

(c) corvidae

u n t i l y o u f a l l
@MIHAÏLOVSKI SASHA

outfit • Sangwoo, Sangwoo.. Pourquoi est-ce que tu es toujours obligé de te mettre dans la merde comme ça ? Il a fallu que tu trempes ton biscuit dans un beurre déjà pris. C'est pas croyable. La nana que tu as tringlé avant hier était bonne, vraiment, c'est le cas de le dire. Son intérieur était parfait, c'est bien pour ça que tu t'es niché dedans pendant des heures durant. Mais franchement, cette connasse aurait pu te dire qu'elle avait un mec. Non pas que tu sois jaloux, mais ça t'aurait sûrement évité une petite bagarre en pleine rue.

Tu te baladais tranquillement alors que tu sortais du taff. Mains dans les poches de ton pantalon, tu t'apprêtais à rentrer chez toi, dans ton petit foyer, sans faire de vague. Mais bien sûr, un cinglé n'allait pas te laisser filer. Passant à côté d'un type louche, le son de sa voix résonne. Ton nom entre ses lèvres t'irrite tout particulièrement. Attend, comment ce connard connait ton nom ? Comment il ose ce toquard, s'adresser à toi comme-ci tu étais une pauvre merde qu'il comptait écraser de ses mimines. Tu vas lui faire bouffer tes rangers vite fait bien fait et après, tu pourras continuer ton chemin, ce sont les plans. Mais les plans changent rapidement chez toi.

Après quelques insultes balancées, voilà que les premiers coups apparaissent. Et bien sûr, pour ne pas changer, tu es toujours celui qui commence. Bah il a cherché le cousin, il trouve, c'est tout. Il veut faire le mariole à agiter ses mains devant ton visage alors que tu viens de terminer ton boulot pourri, encore heureux que tu le remettes à sa place, il manquerait plus que tu fermes ta gueule et que tu traces ta route.

bam

L'homme tombe à terre, accrochant malencontreusement ton haut qui se craque légèrement. Le tissu n'était pas bien épais après tout. Mais putain, qu'est-ce que ça t'énerve. Déjà avoir son sang sur tes vêtements c'est pas forcément la joie, mais là, il se permet de tirer ton tee-shirt alors que tu viens de l'envoyer balader. Il pouvait pas se retenir à autre chose ou juste tout simplement se laisser tomber. Heureusement qu'il se battait comme une fille, C'est déjà ça.

Ton regard se lève Sang Woo, sur cet homme qui te fait face. Un nouveau joueur ? Il est partant pour se battre lui aussi. C'est son ami ? Son acolyte ? Qu'est-ce qu'il te veut au juste. Et comment ça, à son tour ? Il veut que tu le fracasses aussi ? Ouais, forcément. Au vu de sa carrure et de l'aura menaçante qui émerge de lui, t'as pas forcément envie de lui rentrer dedans. T'es peut-être un bon tapeur, surtout dans tes combats clandestins, mais t'es pas suicidaire pour autant. Attend.. Bah si, tu l'es. Bon bah amusons nous un peu Sang Woo. « T'es pas normal comme type toi. » Un léger sourire se dessine sur ton visage. « Mais j'aime ton arrogance. » Ca, tu ne peux pas le nier. Peut-être qu'il pourra te mettre une droite qui t'achèvera ? Qui sait. Nan mais Sang Woo, tu ne devais pas juste rentrer chez toi putain ? Aller, juste un petit coup sur le tableau Picasso et tu rentres, ça sera fini en un rien de temps. Ouais, le doigt dans l'œil mon pote.

Analysant même pas la situation, tu fonces tête baissé sur l'inconnu. Assez proche de ce dernier, tu envoies ton premier coup au niveau de son menton afin de voir les reflexes qu'il peut avoir. Tu n'oublies pas de mettre ta garde, on ne sait jamais.

poison, venin, débilité

@Lin Sang Woo

outfit • « à mon tour. » qu’il avait prononcé l’effronté, guidé par des phalanges qui démangent, implorant de se mêler aux combats elles aussi. idée complètement conne dans l’espoir de se défouler, rien qu’un peu. de satisfaire ce qui s’éveille en lui à mesure qu’il rejoint le plus jeune parmi les autres qui s’écartent. maintenant, il est trop tard pour se défiler, pour faire demi tour alors il ne reste qu’une chose à faire au lycaon : prier. prier pour que le loup ne fasse pas trop de dégât. parce que cette fois, ce ne sera pas la nuit qui va le couvrir mais l’astre solaire, son identité risquant d’être révélée aux yeux du monde. « j'espère que mon poing sera à ton goût tout autant. » ultime provocation pour celui qui lutte contre lui-même, contre les crocs qui brûlent, envieux de se mêler à la bataille.

boum.
un coup dans la mâchoire.
un coup d’avance pour l’adversaire.

seconde détonation.

canines ayant percées la chaire des lippes, le brun du revers de sa main essuie les premiers ravages. « pas mal, mais tu peux mieux faire, non ? à moins que tu sois plus à l’aise dans un lit. » attaque gratuite de la part de l’aîné, l’ouïe développée, l’origine du premier duel n’étant pas passé inaperçu. « on pourra vérifier ça plus tard, s’tu veux. » et il en sourit le dealeur, ses prunelles couvertes de ce nacre d’orée qui vient prendre possession de la membrane charbonnée.

troisième détonation.

rapidement, trop rapidement. sasha contourne son adversaire, octroyant une vulgaire balayette à son adversaire pour le faire embrasser le gravier, tout comme le poing du plus jeune plus tôt. un baiser pour un autre, un coup pour un autre. les genoux du marchand de poudre se flanchent, s’agroupât dans le vide, les phalanges pendantes devant ses articulations. « c'était trop tentant, enfantin, mais tentant. » sa paume venant en la direction de son adversaire. « besoin d’aide ? » pas besoin d’être un loup pour sentir que ce n’est que le début des hostilités, pas besoin d’être un loup pour comprendre que la partie ne fait que commencer.

(c) corvidae

u n t i l y o u f a l l
@MIHAÏLOVSKI SASHA

outfit • Le premier coup est lancé et comme toujours, c'est toi qui commences les hostilités. Tu n'es pas du genre à attendre que l'on vienne à toi pour ce genre de situation. Tu as toujours pris l'habitude de foncer tête baissée comme un chien enragé plutôt que d'analyser. Bien que cette fois-ci, au vu de la personne en face de toi, tu gardes tes distances, préférant même positionner ta garde de façon à ce qu'il ne te blesse pas, si jamais il rétorque. Ce qu'il fera rapidement d'ailleurs. Mais avant ça, l'inconnu se montre particulièrement taquin, voir énervant avec toi Sangwoo. Ses mots t'atteignent et te rendent fou de rage. C'est quoi son putain de problème ? « Bâtard de merde.. » Ce genre de provocations arrive à te mettre tout aussi mal. Toi qui, au fond, est un garçon qui tente de refouler sa véritable nature.

Jeune homme énervé n'a pas le temps de broncher qu'il tombe à terre comme une vieille chaussette. Une balayette tout aussi ordinaire qu'elle se trouve être particulièrement puissante. Tu n'as pas senti l'individu bouger. Il est furtif, aussi rapide que le mur du son. Il t'a eu en beauté. Il t'a prévenu. Mais il tend sa main afin de te redresser. Tu n'as pas besoin d'aide, mais tu es tellement sur les nerfs que tu agrippes sa main d'une poigne ferme. Elevant ton corps grâce à la force de l'inconnu, tu arrives rapidement à te redresser et à retrouver l'équilibre. Et tu ne laisses pas le temps à l'enflure de prononcer de nouvelles provocations comme tu t'y attends, que ton genou vient embrasser non chaleureusement l'abdomen de ce dernier avant que tu ne t'éloignes de quelques mètres de lui. Profitant de cette occasion pour caresser ton épaule douloureuse de la chute.

« T'es pas très futé en réalité. » Tu ne cherches pas à la provoquer, c'est juste un fait. Il met à terre quelqu'un, puis l'aide à se relever. Non. Il est carrément venu chercher la merde dès le début. Ce gars à un grain resté bloqué dans le cerveau, c'est pas possible. Mais tu es aussi fou que ce type Sangwoo. L'adrénaline qui fait surface te donne une certaine exaltation, t'offrant l'opportunité de défouler tes vieux démons sur un taré dans ton genre. « On continu ? » Vous n'êtes pas prêt à vous arrêter. Deux véritables abrutis.