Appuyé contre le comptoir du club, Ha Min sirotait sa bière tout en observant les gens qui s'agglutinaient sur la piste de danse. Il ne payait jamais ses consommations, attendant de piquer celle d'une personne distraite, trop occupée à draguer plutôt qu'à vérifier qu'on lui avait bien servie ce qu'elle avait commandé. S'ensuivait généralement une petite dispute entre sa victime et le barman et entre temps, mine de rien, lui s'était éloigné juste assez pour passer inaperçu.

Ce soir-là, il n'allait pas se contenter de piquer des consommations. La fin du mois allait se pointer le bout du nez ce qui signifiait qu'il devait payer ses différentes factures. Pour une fois qu'il ne l'oubliait pas, il valait mieux se mettre à l'oeuvre, même s'il aurait préféré rester dans son lit à dormir, son activité favorite. Bien sûr, il aurait pu demander un peu d'argent à son copain, ou à sa copine, mais il les avait suffisament utilisé dernièrement et il devait mieux jouer ses cartes pour éviter d'attirer leur attention et leurs suspicions plus que nécessaire.

Enfin, son regard se pose sur un mec. Un pauvre type. Plutôt grand, très maigre, il se déplaçait avec un manque d'assurance flagrant. Il était à la chasse et, visiblement, il s'agissait de sa première expérience. Il était beaucoup trop préoccupé par la gente féminine et la meilleure façon de les aborder que de surveiller ses arrières. Ha Min dépose sa bière à moitié vide sur le comptoir et se détache de celui-ci pour s'avancer vers la piste de danse où l'inconnu tentait de se frayer un chemin en cherchant le regard des demoiselles. Il distingue la forme de son portefeuille dans la poche arrière de son jeans et discrètement, il passe derrière le jeune homme. Il glisse deux doigts dans sa poche et en extirpe l'objet convoité avec une facilité déconcertante. C'est presque ennuyeux. Sans s'attarder plus longtemps, Ha Min retourne dans un coin plus sombre, plus éloigné, pour jeter un coup d'oeil à sa prise. Il contient de nombreux billets, sans doute pour essayer d'impressionner les demoiselles qui auraient osé lui accorder un minimum d'attention. Fier de lui, il prend les billets qu'il enfonce dans la poche de son propre pantalon, laissant tomber le portefeuille maintenant sans valeur sur le sol.

OODT -  Ce n’est pas la première fois que je le vois dans mon club et à chaque fois qu’il pointe le bout de son nez, comme par hasard, un client mécontent ne tarde pas à se manifester. Coïncidence ? J’avoue qu’à force, je commence à avoir du mal à y croire. Mais qu’est-ce qu’un verre perdu à côté de tous ceux qu’on sert ? Pas grand-chose et ce n’est pas ce qui nous mettra sur la paille. Cela dit, ce n’est pas une raison pour le laisser faire comme bon lui semble dans mon établissement.

Bien sûr je ne suis pas le gérant ni le propriétaire de ce club. Je m’occupe exclusivement du bar, du personnel qui y est attaché mais aussi du stock. Bref, je fais beaucoup de chose dans cette boite de nuit, suffisamment pour que j’appelle cet endroit « mon bar ». D’ailleurs j’y suis presque tous les soirs, sauf quand je prévois une chasse. Là encore, je trouve toujours un moment pour passer et m’assurer que tout se déroule comme il faut.

Suivant le trouble-fête du regard, j’interpelle un de mes barmans et lui explique que je prends une pause. J’en prends rarement, sauf lorsqu’un contact se présente avec des informations sur une créature que je traque, mais ce soir c’est différents même si finalement je me retrouve un peu dans la peau d’un chasseur. Me faufilant dans la foule, je le perds un instant des yeux. Lorsque je le retrouve, il a déjà tourné les talons en laissant un portefeuille vide sur le sol. Je le ramasse et jette un coup d’œil aux papiers d’identité à l’intérieur. Ce n’est pas à lui. Le gars sur la photo est bien trop moche. Et j’imagine que c’est à cet instant qu’on pointe du doigt le fait que je trouve ce pickpocket charmant ? Il l’est, un trop même pour être honnête. D’ailleurs je le traite de voleur mais je n’ai aucune preuve de ses méfaits, ce qui ne m’empêche pas de le rattraper. Arrivant à sa hauteur, je referme ma main sur son poignet et le tire vers moi :
« Je crois que tu as oublié ça. »
Je lui montre le portefeuille qu’il a vidé un peu plus tôt avant de le tirer à l’écart, dans un endroit un peu plus sombre et un peu moins bruyant. En général les clients aiment venir s’étreindre ici mais ce n’est pas pour ça que je l’y ais entrainé. D’ailleurs au son de ma voix, il a pu clairement entendre mon mécontentement.

Fier de sa trouvaille, Ha Min n'a plus besoin du portefeuille qu'il laisse tomber sur le sol. Si quelqu'un retrouve l'objet, on croira simplement que le propriétaire l'a fait tombé par mégarde. Et les billets? Seul celui à qui appartient le portefeuille saura pour sa perte. Près à quitter pour la soirée, il s'arrête brusquement en sentant une main sur son poignet. Il a à peine le temps de se retourner qu'on le tire vers l'arrière et il se retrouve maintenant face à face avec un jeune homme. Si Ha Min prenait la peine de commander ses propres consommations, il aurait sans doute reconnu le barman. Avec un tel physique, il lui aurait directement tapé dans l'oeil. Malgré le mécontentement visible de l'inconnu, il affiche son éternel sourire charmeur, le détaillant de la tête aux pieds, sans aucune gêne.

Ahhh... ! Bien sûr, je l'ai sans doute fait tombé par mégarde.

Il n'est pas con, Ha Min se doute bien que le jeune homme l'avait vu prendre les billets et se débarrasser du portefeuille autrement, il ne le regarderait pas avec colère. Sans retirer son poigner de son emprise, le voleur fait même un pas vers l'inconnu, faisant en sorte que leurs visages se trouvaient tout près l'un de l'autre. Il tend sa main libre pour récupérer le portefeuille, en profitant pour lui murmurer à l'oreille:

C'est gentil de venir me le rendre personellement. Je peux peut-être te remercier à ma façon?

Ha Min ne se gênait jamais pour faire du rentre dedans aux belles créatures, quelles soient femmes ou hommes. Et celui-là, il lui plaisait particulièrement. Peut-être trop d'ailleurs, il voulait réellement le ramener dans son lit.

OODT -  Il me prend vraiment pour un idiot et je déteste ça. Cela dit, je n’ai pas vraiment le temps de dire ou faire quoi que ce soit qu’il me devance, se comportant par la même occasion d’une manière plutôt inattendu. En effet, au lieu d’essayer de se dégager de ma main, il se rapproche de moi et après avoir récupéré le portefeuille vide, il murmure quelques mots dans le creux de mon oreille. Est-ce que ma peau a frémi ? Bien sûr mais je me reprends très vite en lui disant :
« Ce ne sont pas tes papiers dedans. »
Et j’imagine qu’il n’aura pas le culot de prétendre que ce portefeuille appartient à un ami, pire à son petit-ami. D’ailleurs je ne sais pas pourquoi je pense à cette dernière option. Peut-être parce qu’il essaie de me séduire alors je serais enclin à croire qu’il aime les hommes. Dans un autre contexte, je me serais peut-être pris au jeu mais pas ce soir et pas avec un sale voleur.
« Alors si tu veux me remercier d’une quelconque façon, arrête de voler mes clients, sinon la prochaine fois je t’interdis l’entrée du club, c’est bien compris ? »
Sur ces mots, je lâche son poignet. En vérité, je devrais le mettre à la porte immédiatement mais je n’ai pas vraiment de preuve et je ne veux pas de scandale ce soir. J’ai plutôt envie de retourner derrière mon comptoir et d’oublier cet incident. Après tout, mon ton est suffisamment menaçant pour le dissuader de recommencer, n’est-ce pas ?

Évidemment que ce ne sont pas ses papiers et Ha Min sait très bien qu'il ne s'agit pas non plus d'une excuse de la part de l'inconnu pour l'aborder et apprécier son rentre dedans. Il voulait le prendre la main dans le sac, comme une sorte de justicier. Malheureusement, pour le voleur, la justice est un concept stupide dépourvu de toute valeur. Mais il est plutôt heureux que ce soit lui qui ait prit ce rôle. Il lui a tapé dans l'oeil, c'est le cas de le dire.

Ah non? Quel drôle de hasard alors, j'ai le même alors j'ai cru...

Il ne termine pas sa phrase, interrompu par le barman qui lui fait clairement savoir qu'il l'a vu prendre le portefeuille à un client. Oups. Même s'il lui lâche le poignet, Ha Min conserve la même proximité, haussant les sourcils innocemment.

Je ne l'ai pas volé, c'est toi qui l'a dans les mains.

Un rire faussement stupide s'échappe de ses lèvres.

Ce serait dommage de ne pas pouvoir remettre les pieds ici pour voir ton joli minois. Mais attend...

Il approche davantage son visage, plongeant son regard dans le sien avec un air plus sérieux cette fois.

C'est toi le propriétaire? Ou t'es en charge de la sécurité, c'est ça?

OODT -  Ce type se paie vraiment ma tête. Il joue avec les mots tout en faisant l’innocent. C’est irritant et j’en viens à regretter de m’être mêlé de cette histoire qui dans le fond ne me concerne pas tout à fait. Bien sûr qu’il porte préjudice à ma clientèle mais j’aurais pu me contenter d’envoyer un agent de sécurité pour le remettre à sa place. Après tout, c’est leur boulot de faire ça. Le mien, c’est de gérer le bar. D’ailleurs j’ai hâte de retourner derrière mon comptoir. Je pensais pouvoir le faire après lui avoir mit les points sur les i, mais il ne semble pas pressé de s’éloigner après que je me sois décidé à le lâcher. Est-ce qu’il est à ce point inconscient à moins que ça ne soit une sorte de goût du risque et de la provocation ?

Un rire s’échappe de mes lèvres lorsqu’il parle de revoir mon joli minois. Il se fiche de moi ? Il pense que je vais gober ça ? Je sais que je plais mais je doute qu’il soit réellement en train de me faire du rendre dedans. Il s’amuse avec moi comme il le fait depuis le début de notre conversation. Et de toute façon les voleurs n’ont jamais été ma came.
« Je ne suis ni le patron, ni le gars en charge de la sécurité. Je gère le bar, alors quand tu piques des verres à mes clients, ça me fait clairement chier. »
Je ne l’ai jamais vraiment vu faire mais je ne doute pas qu’il soit responsable de ces petits incidents. Il est toujours dans les parages quand ça arrive et ça ne peut être une coïncidence, surtout après ce que je viens de voir ce soir.
« D’ailleurs je ne t’ai jamais vu acheter quoi que ce soit au bar. »
Et un visage comme le sien, je m’en serais souvenu. Bien sûr qu’il est agréable à regarder mais il faut plus qu’un joli minois pour me plaire. J’ai, disons d’autres attentes et je doute qu’un rigolo dans son genre puisse le combler.
« Alors si tu veux être le bienvenu ici, commence par dépenser de l’argent au comptoir. Et de préférence de l’argent que tu n’auras pas volé à mes autres clients. »
Je ne sais même pas pourquoi je perds du temps à discuter avec lui.

Un barman qui veut jouer au justicier? Qu'est-ce que ça peut lui faire que Ha Min vole un ou deux verres? Il lui faisait une faveur, dans un sens, puisque les victimes devaient commander à nouveau ce qui lui faisait plus de pourboire. Il devrait le remercier d'être capable de telles prouesses aussi discrètement. Enfin, pour la discrétion on repassera puisqu'il l'avait clairement pris la main dans le sac. Sans perdre son sourire, il hausse les épaules, désinvolte.

Tes clients n'ont qu'à garder un oeil sur leurs verres. Ce n'est pas prudent...

Son sourire diminue légèrement alors qu'il réalise que le barman essaie de le menacer. Ha Min avait pourtant l'habitude de se mettre l'autorité à dos mais le problème, c'était qu'un barman n'en faisait pas partie. Heureusement pour ce dernier, il lui était tombé dans l'oeil et il n'avait pas envie de lui casser la gueule. De toute façon, il était plutôt du genre vipère qui se faufile que gorille qui cogne.

Tu veux mon fric?

Il retrouve enfin son sourire amusé alors qu'il glisse une main sur la nuque du jeune homme qu'il serre légèrement, comme on le ferait avec un bon pote.

Avec plaisir. Mais si tu veux me voir dépenser, tu dois me promettre une chose.

Il approche ses lèvres de son oreille et murmure:

Je veux un rencard avec toi.

OODT -  Je ne recule pas et je ne le repousse pas non plus quand il pose sa main sur ma nuque. S’il croit m’intimider, il se trompe lourdement. D’un autre côté, il ne peut pas savoir qu’en tant que chasseur, j’en ai vu d’autres. Il se rapproche de moi et un frisson parcourt mon corps en sentant son souffle contre ma peau. Sa familiarité ne me plait pas vraiment mais je trouve sa proposition amusante. Il veut me mettre des conditions ? Parfait. Moi aussi j’en ai :
« J’y mets trois conditions. La première, tu arrêtes de voler dans mon club. La seconde, si je viens à ton rencard, ce n’est pas pour me faire dépouiller. La troisième, c’est toi qui paies. Si le rencard me plait, le prochain sera pour moi, bien sûr. »
Car je ne suis pas le genre à me faire entretenir. D’ailleurs s’il est malin, il peut imaginer un rencard à moindre coût. Je ne suis pas un gars difficile dans le genre. J’ai tellement peu de temps à consacrer à ma vie privée, que je serais bien mal avisé de faire la fin bouche et puis ça pourrait être amusant.
« Mais si ça ne te plait pas, tu peux t’en aller. »
Même si quelque chose me dit qu’il ne lâchera pas le morceau tout de suite. Je ne saurais pas dire pourquoi j’en suis persuadé. Peut-être à cause de ce que je crois entrevoir dans le fond de son regard ?

Tiens, le jeune homme ne le repousse pas. Peut-être apprécie-t-il cette proximité même s'il essaie de prétendre le contraire? Étonnament, il accepte sa proposition mais avec certaines conditions. Ha Min affiche toujours son sourire amusé, se demandant quand ce jeu prendra fin. Sa condition pour commander à boire et payer ses consommations était le rencard mais apparemment, cette conditions en fait naître de nouvelles. Elles semblent légitimes. Le jeune homme ne veut sous simplement pas dépenser un sous ce qui va de soi, après tout, c'est Ha Min qui l'invite. Il acquiesce solenellement.

Bien sûr, je ferais en sorte que tu passes une agréable soirée sans avoir à sortir ton portefeuille. Et crois moi, tu en voudras davantage.

Il est confiant, ça c'est clair. Après tout, il avait été capable de jongler avec deux relations à la fois, signe qu'il savait comment plaire et s'occuper des autres. Il n'aurait qu'à demander à sa copine de lui avancer un peu d'argent et leur rencard serait payé. Enfin, Ha Min retire sa main de la nuque du jeune homme, caressant sa joue au passage avant de sortir son téléphone de ses poches.

Tu veux bien me laisser ton nom et ton numéro? On pourra déterminer l'endroit et le temps selon tes disponibilités. J'imagine que tu es très occupé à surveiller ton bar, comme tu le dis si bien.

Il accompagne ses paroles d'un clin d'oeil avant de lui tendre son appareil.

OODT -  J’en voudrais davantage ? Vraiment ? Voilà qui me laisse curieux car je me demande bien ce que je pourrais trouver à un gars qui passe son temps à piquer des verres et des portefeuilles. Mais il a l’air sympathique et mignon, alors je veux bien lui laisser une chance, surtout si ça l’aide à se trouver un nouveau terrain de chasse. Quand je suis au boulot, j’entends mener une existence tranquille et je n’ai pas besoin de trouble-fête comme lui pour gâcher la soirée de mes clients.

Un léger frisson parcourt ma peau alors que ses doigts passent de ma nuque à ma joue. Le moins que l’on puisse dire est qu’il est tactile. Ce n’est pas déplaisant. Je n’en ai juste pas l’habitude et puis il doit encore faire ses preuves et me démontrer qu’il peut être intéressant. Suffisamment pour qu’un seul rencard ne soit plus suffisant à mes yeux.

Il me tend son téléphone et je joue le jeu en y entrant mon nom ainsi que mon numéro de téléphone. Il sait désormais que j’appelle Ahn Su Jin. De mon côté, je fais sonner mon propre téléphone à l’aide du sien, afin de pouvoir l’enregistrer dans mes contacts.
« En général je travaille le soir. J’ai trois soirées de repos par semaine. Alors je te laisse choisir le lieu, puisque j’ai choisi le moment et ça sera en milieu de journée, histoire que je puisse dormir un peu. »
Je lui rends son téléphone avant de prendre le mien pour y enregistrer son nom :
« C’est quoi ton nom ? »
En imaginant qu’il ne me mente pas là-dessus. Mais dans le fond, est-ce important ? A ce stade je ne peux pas nier qu’il soit charmant mais je reste quand même méfiant. Je n’ai pas pour habitude de m’amouracher d’homme frivole et quelque chose me dit que ce n’est pas le sérieux qui s’étouffe. Mais un rencard n’engage à rien, n’est-ce pas ? Et qui sait ? Il pourrait vraiment me surprendre. Dans un sens, je n’attends que ça.

Ha Min avait un sixième sens pour détecter les mecs intéressés aux hommes. Ou alors, même le plus hétérosexuel ne pouvait résister à son charme? Inutile de s'enfler la tête avec ce genre d'hypothèse. L'important, c'était que ce barman justicier ait accepté et qu'il semble avoir succomber facilement. Évidemment, il allait devoir garder un profil bas dans ce bar et changer de terrain de jeu. Dommage puisqu'il aimait bien l'ambiance et les belles gueules de ce lieu.

Décidé à ne pas le laisser s'échapper, Ha Min lui tend son téléphone pour qu'il y entre son nom et son numéro. Il place ensuite un appel pour pouvoir enregistrer le sien à son tour ce qui le fait sourire.

L'autre jeune homme lui explique alors son horaire compliqué avant de choisir que le rendez-vous aura lieu en après-midi. Quel ennui. Au moins, ça lui donnera la soirée pour entretenir son copain ou sa copine. Il acquiesce donc plusieurs fois pour lui montrer qu'il comprenait bien l'énième condition. Impatient de récupérer son téléphone, il regarde immédiatement le nom en se mordant la lèvre inférieure avec un éclat dans le regard.

Su Jin mmh? Enchanté, tu peux m'apeller Ha Min.

Il n'avait aucune raison de mentir sur son prénom puisqu'il n'était connu d'aucun milieu. Sa copine était une mannequin trop riche pour la plèbe et son copain était un macho occupé à obtenir sa liscence en droit et à cacher au monde entier qu'il était gay. Aucun ne se doutait que Ha Min était une vermine des bas fonds qui prenait tous les moyens possibles pour subvenir à ses besoins sans avoir à lever le petit doigt. Aucun de ses mondes ne se rencontraient.

J'imagine que tu dois retourner derrière ton comptoir? Quel dommage.