act 1 • 1962 • "Bonjour à tous, ce flash spécial pour vous annoncer un accident parvenu entre la nuit d’hier et d’aujourd’hui. Ce matin aux alentours de cinq heures du matin dans les rues de Seoul. Deux adolescents ont été retrouvés sans vie, ainsi que plusieurs blessés entre la vie et la mort encore inconscients, au sein du quartier de Gangnam. lire la suite.
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don't scream | n a ë
Seo Lovee
don't scream
une université, c’est donc devant cet immense portail que la balade nocturne à conduit la moire qui n’a aucun souvenir. ne sachant pas pourquoi elle est ici, ni comment elle est arrivée devant les portes de son enfer à elle. la seule chose dont est certaine la brune c’est qu’elle doit trouver un moyen d’entrer dans ces lieux fermés au public à une heure si tardive. ses phalanges venant se verrouiller sur l’une de ses barres abîmées, comme par enchantement, il lui suffit de pousser pour permettre à son abîme de se dévoiler poussant la jeune femme à entrer sans savoir ce qui l’attend de l’autre côté. les flammes viendront-elles la rongée davantage dans cet abysse dans lequel elle s’engouffre ? seul le myocarde s’emballe, pulsant dans un rythme peu convainquant de son courage. « il.. il y a quelqu’un ? » rien ne lui répond hormis la pluie qui se calme, retirant son manteau de larme pour laisser place à celles qui s’apprêtent à couler, tout n’est plus qu’une question de temps pour que la véritable nature de la téméraire ne la rattrape jusqu’à tout détruire sur son passage.
le chemin semblant naturel, la nymphe avance là où les sons la guide, sons indéchiffrables, sons dont l’origine reste un mystère pour celle qui pense souffrir d’une folie dépassant l’entendement. puis le rideau de mystère s’ouvre sous le regard apeuré de la nyx qui aperçoit une ombre au loin, forme flottante dans la piscine extérieure. les yeux devenant humides à mesure qu’elle s’approche pour identifier ce qui s’apparente à une silhouette humaine. « non. » voix portant dans le silence essayant de se rassurer elle-même sans pouvoir retenir les perles salées qui roulent sur ses pommettes gelées. « je vous en supplie... ne soyez pas mort... ne soyez pas mort... » qu’elle se répète encore et encore, tentant de s’enfermer dans sa réalité qui lui échappe une fois de plus, les pas devenus plus lents, hésitants, en constatant qu’il s’agit bien d’un homme flottant sans vie au-dessus de l’eau qui se teint d’une aquarelle carmin. « ne soyez pas mort. » les genoux fléchissent, lentement jusqu’à ce que les pulpes viennent saisir un bras sans vie, froid, aussi froid qu’elle ne l’est actuellement. tirant comme elle le peut pour sortir la silhouette de la noyade, découvrant par la même occasion le visage de celui à qui l’on a ôté la vie sans la moindre crainte. le sang s’échappant du corps traîné sur le carrelage immaculé. « non... » lâchant lâchement le bras de celui qu’on ne peut plus sauver, la moire se met à reculer, ses phalanges venant couvrir ses lippes pour ne pas laisser la panique la posséder mais ce n’est pas la panique qui reprend son droit, c’est elle. elle et sa nature avec laquelle elle tente de cohabiter, le cri perçant résonnant sous la lune pleine atteignant son apogée.
(c) corvidae
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Ahn Naë
Don't scream
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They came wearing masks → Peter Gundry
Outfit
They came wearing masks → Peter Gundry
Death is nothing at all. It does not count. I have only slipped away into the next room, nothing has happened. Everything remains exactly as it was. I am I, and you are you, and the old life that we lived so fondly together is untouched, unchanged. Whatever we were to each other, that we are still.
Outfit
Pluie torentielle ; évènement orageux que fuient les âmes en mal d’espoir, mais que la naïade rejoint avec un plaisir, un délice évident, pas même vêtue pour l’occasion. Le calme avant la tempête. Les murmures se font plus présents, et la tentation avec eux. Pourtant, elle les ignore, danse avec le tonnerre, s’agite sur les pavés qui la mènent dans la cour de l’université, qu’elle n’a pas encore quittée ; trop de travail, si peu de temps. Pourquoi ne pas s’accorder une pause ?
Mais la pause devient torture, et une âme en peine s’offre à son regard, du coin de l’oeil, réclamant son attention. Un appel, voilà ce qui l’a poussée à l’invoquer, à se diriger vers elle avec une curiosité macabre, l’observant comme on admire une nature morte. Lentement, elle tend la main ; frôle cette silhouette qui se floute à son contact, n’ayant d’existence physique que dans ses souvenirs. Ce visage, elle le connaît. Elle l’a déjà vu, entraperçu au détour d’un couloir. Alors que fait-elle là ?
Et de la suivre, d’un pas hésitant, vacillant, soudainement moins dansant qu’un peu plus tôt. Retour en intérieur, à travers des corridors qu’elle a si souvent empruntés sans pour autant leur accorder l’attention qu’ils méritent. Sur la toiture, le plic ploc de l’eau réduit sa course, laissant la psychopompe s’avancer d’un côté que rien n’éclaire, que personne n’habite, sinon cet esprit qui la guide, lui fait signe d’avancer, l’empêche de s’arrêter sur le pas d’une porte que personne ne traverse de nuit, direction la piscine de l’établissement.
C’est là qu’elle l’entend, la petite voix. Supplique incessante, mots inconstants qu’elle ne comprend pas avec la distance. Elle sait déjà, pourtant, et son cœur se serre à l’idée de révéler à ses yeux dépareillés la funeste découverte - quand un cri résonne, glaçant, horrible.
La pleine lune pour seule lumière sous une tête de vitrages, Naë s’avance, captant un rayon donnant sur la scène sépulcrale, une inconnue penchée sur un corps privé de toute vivacité.
Prudemment, elle s’avance vers elle, l’observe de haut en bas, avant de venir toucher son épaule avec une douceur contrôlée, intimant une légère traction à ses phalanges qui se veulent réconfortantes mais, elle le sait, ne suffiront pas à effacer cette sinistre image de sa rétine. Le souffle court, l’interne s’accroupit aux côtés de la jeune anonyme. « Je suis désolée, il est… déjà parti… » Larmes collées aux cils, elle tourne alors la tête vers le macchabée, prend son poul inexistant de sa main libre pour confirmer ses paroles qui n’ont pourtant besoin de nulle consécration. D’un regard en arrière, elle s’assure d’avoir chassé le fantôme, avant de reporter son attention sur la créature tremblante sous ses doigts arachnéens. « Vous ne devriez pas rester là. »
Elles sont seules ; deux fragiles jeunes femmes, abandonnées avec un cadavre. De quoi cela aura-t-il l’air ?
Puis un objet capte son attention, et ses lèvres se serrent en un pli effrayé. Dans l’eau flotte un objet, un bijou, quelque chose qu’elle connaît, reconnaît, et ne devrait pas voir là, si proche d’un cadavre déchiré par ce qui semblerait être une bête si elle ne savait pas mieux.
« On doit… Non, je dois… Je vais… » Comment s’exprimer sans se vendre, comment maquiller la vérité sans mentir ? « On ne peut pas le laisser là. Il faut… le déplacer. Vous vous appelez comment ? » souffle-t-elle avec délicatesse, retournant son visage livide sous la lueur lunaire en direction de celui de l’inattendue témoin. Le palpitant en détresse, c'est là tout ce qu'elle a trouvé à demander, à poser comme question, alors que tant d'autres restent en suspens.
Mais la pause devient torture, et une âme en peine s’offre à son regard, du coin de l’oeil, réclamant son attention. Un appel, voilà ce qui l’a poussée à l’invoquer, à se diriger vers elle avec une curiosité macabre, l’observant comme on admire une nature morte. Lentement, elle tend la main ; frôle cette silhouette qui se floute à son contact, n’ayant d’existence physique que dans ses souvenirs. Ce visage, elle le connaît. Elle l’a déjà vu, entraperçu au détour d’un couloir. Alors que fait-elle là ?
Et de la suivre, d’un pas hésitant, vacillant, soudainement moins dansant qu’un peu plus tôt. Retour en intérieur, à travers des corridors qu’elle a si souvent empruntés sans pour autant leur accorder l’attention qu’ils méritent. Sur la toiture, le plic ploc de l’eau réduit sa course, laissant la psychopompe s’avancer d’un côté que rien n’éclaire, que personne n’habite, sinon cet esprit qui la guide, lui fait signe d’avancer, l’empêche de s’arrêter sur le pas d’une porte que personne ne traverse de nuit, direction la piscine de l’établissement.
C’est là qu’elle l’entend, la petite voix. Supplique incessante, mots inconstants qu’elle ne comprend pas avec la distance. Elle sait déjà, pourtant, et son cœur se serre à l’idée de révéler à ses yeux dépareillés la funeste découverte - quand un cri résonne, glaçant, horrible.
La pleine lune pour seule lumière sous une tête de vitrages, Naë s’avance, captant un rayon donnant sur la scène sépulcrale, une inconnue penchée sur un corps privé de toute vivacité.
Prudemment, elle s’avance vers elle, l’observe de haut en bas, avant de venir toucher son épaule avec une douceur contrôlée, intimant une légère traction à ses phalanges qui se veulent réconfortantes mais, elle le sait, ne suffiront pas à effacer cette sinistre image de sa rétine. Le souffle court, l’interne s’accroupit aux côtés de la jeune anonyme. « Je suis désolée, il est… déjà parti… » Larmes collées aux cils, elle tourne alors la tête vers le macchabée, prend son poul inexistant de sa main libre pour confirmer ses paroles qui n’ont pourtant besoin de nulle consécration. D’un regard en arrière, elle s’assure d’avoir chassé le fantôme, avant de reporter son attention sur la créature tremblante sous ses doigts arachnéens. « Vous ne devriez pas rester là. »
Elles sont seules ; deux fragiles jeunes femmes, abandonnées avec un cadavre. De quoi cela aura-t-il l’air ?
Puis un objet capte son attention, et ses lèvres se serrent en un pli effrayé. Dans l’eau flotte un objet, un bijou, quelque chose qu’elle connaît, reconnaît, et ne devrait pas voir là, si proche d’un cadavre déchiré par ce qui semblerait être une bête si elle ne savait pas mieux.
« On doit… Non, je dois… Je vais… » Comment s’exprimer sans se vendre, comment maquiller la vérité sans mentir ? « On ne peut pas le laisser là. Il faut… le déplacer. Vous vous appelez comment ? » souffle-t-elle avec délicatesse, retournant son visage livide sous la lueur lunaire en direction de celui de l’inattendue témoin. Le palpitant en détresse, c'est là tout ce qu'elle a trouvé à demander, à poser comme question, alors que tant d'autres restent en suspens.
Seo Lovee
don't scream
une main inconnue venant capturée une épaule affaissée, impuissante. le visage de la brune se tourne bien trop rapidement vers le coupable de cet acte, et si c’était l’assassin ? elle aurait pu hurler une seconde fois si sa respiration lui permettait mais ce n’est rien, rien qu’une femme essayant de te rassurer. « je sais. » la voix est presque trop froide, revêche. les prunelles qui se reposent sur la carcasse abandonnée, la nyx n’est plus seule témoin de ce meurtre, elles sont deux à présent.
deux photos en noir et blanc,
perdues dans une mer d’impressions colorées.
« je... ne doit-on pas appeler la police dans ce genre de circonstance ? » par-dessus l’épaule frêle, la nyx cherche à recroiser le regard de celle aux cheveux décolorés, une énième raison de lui accorder une confiance dérobée. « que faites-vous ici ? » voix basse, peu assurée prononcée lorsque les billes se croisent à nouveau dans la nuit funeste. elle aimerait croire aux mots analeptiques, l’aider à y croire elle aussi, mais rien ne rend justice au malaise qui a pris la jeune femme à la gorge, au sentiment grandissant qu’elles n’ont rien à faire ici ; qu’elles se sont aventurées sur un champ miné, sillonné de souffrances qu’elles s’apprêtent à malmener davantage. « je ne devrais pas rester là certes... mais votre place est-elle requise plus que la mienne en ces lieux ? » qui est-elle, qui est cette femme, est-elle comme tu es, lovee, messagère de ceux qui ne sont plus.
« je reste convaincue qu’on devrait appeler la police. » la moire se redresse, se lève pour s’approcher de l’inconnue, le cœur qui s’affole à chaque pas, incapable de s’apaiser. « j’ai vu les informations, un animal traîne dans les environs. ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier. que voulez-vous que l’on fasse de lui ? qu’on se débarrasse du corps ? » lorsque les mots s’échouent dans l’air, un dernier coup d’œil est adressé au défunt alors que le silence règne à nouveau entre les deux jeunes femmes. non. impossible. « vraiment ? » qu’elle ajoute trop rapidement sans lui laisser l’opportunité d’argumenter dans le vide qui plane autour d’elles, faucheuse de leurs âmes en perdition. la moire s’approchant à nouveau de la carcasse qui se solidifie à mesure que les minutes s’enchaînent, risquant de compliquer la tâche. « lovee... et vous ? » aveux d’une identité pour que les masques tombent, pour que dans cette nuit glaciale : deux âmes finissent par se lier.
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Death is nothing at all. It does not count. I have only slipped away into the next room, nothing has happened. Everything remains exactly as it was. I am I, and you are you, and the old life that we lived so fondly together is untouched, unchanged. Whatever we were to each other, that we are still.
Outfit
Son cœur s’agite, se serre, palpitant à la course erratique, tandis que ses yeux dépareillés se posent sur le sang. Rouge sur rouge, comme le disait Perséphone à sa mère Déméter, corps aligné sur le bleu d’une mer emprisonnée. Corps déplacé suffisamment tôt, l’abysse trié par le filtre aura tout le temps nécessaire pour se débarrasser de l’eau carmine, à lui rendre sa fausse pureté. Ne reste que le macchabée, sa voix qui lui chuchote la réalité de sa fin, et ce bijou, ce bracelet qui flotte, juste à portée de main… Arachnée qui s’avance, se saisit de l’objet tant convoité, si redouté, le retourne entre ses doigts fins à s’en briser avant qu’elle ne chuchote un faible « Si, on devrait, mais… » Phrase avortée, plongée dans un silence de mort alors que le murmure se fait plus pressant. « Non, je ne peux pas. Je suis désolée. » Cette réponse est-elle pour l’âme errante, pour la moire à l’encéphale plat ? Un peu des deux.
Le sien n’est pas beaucoup plus réactif. Ratant un battement, le myocarde s’enflamme du savoir qu’elle préfèrerait ne pas avoir. Les paroles de sa pâle compagne percutent ses tympans, d’une voix faible qui lui paraît aussi forte que son cri précédent. Qu’est-elle réellement, cette princesse des ténèbres, pour s’être trouvée là où personne n’aurait dû poser les pieds ?
« On ne peut pas appeler la police. » Hésitation ; affirmation. Le coupable est trop flagrant ; les suspectes, encore plus. « Vous avez un alibi ? Moi, non. » Évidence qui la frappe comme un coup de poing. Bien entendu, d’autres étudiants aux horaires nocturnes pourraient se retrouver dans la ligne de mire, mais aucun dont les empreintes digitales se retrouvent partout sur le corps déchiqueté. Des empreintes. En a-t-il laissé ?
Réflexe désincarné, la rosée glisse le bracelet autour de son fin poignet ; large, appartenant clairement à un corps masculin. Un frisson la transperce alors qu’elle se met à palper le cadavre à la recherche du moindre indice supplémentaire qui pourrait le vendre, lui.
« J’ai bien peur que ce ne soit pas l'œuvre d’un animal. En fait, j’ai bien peur… » Phrase décédée dans l'œuf, la nymphe ne parvient pas à se résoudre à admettre la vérité. Je connais le tueur. Entre ses mains, un portefeuille. Carte d’identité, nom, nationalité. Un peu d’argent, rien de notable. Un nobody lambda. « Naë, je m’appelle Naë. » Enfin, les pupilles dilatées se reposent sur le visage livide mais vivant, clignant des paupières à la recherche d’une explication valable. « Deux femmes que personne ne regrettera ; la police ne cherchera pas plus loin. Deux coupables toutes désignées. Pourquoi s’embêter ? Ils ne se soucieront pas de… ça… » souffle-t-elle en se désignant, puis en pointant Lovee du doigt. De la faiblesse flagrante de leurs corps, du traumatisme imprimé dans leurs esprits. Elle-même n'a pas un passé qui la protègera, loin de là.
« Je vous en prie - pour l’amour de tout ce qui existe, faites-moi confiance : on ne peut pas laisser quiconque le trouver. » Voix étranglée, regard désespéré, mains tremblantes alors qu’elle joue du bout des doigts dans sa chevelure détrempée ; enroulée, déroulée, la mèche martyrisée alors qu’elle plaide son cas d’un air suppliant. « S’il le faut, je m’en débarrasserai seule, vous n’êtes pas obligée… oui, d’une certaine façon, ma présence est requise ; même si j’ignore ce qui vous pousse, vous, à rester, après une si macabre découverte… » Appelée, elle l’a été ; ignorant à présent la supplique d’un mort qui veut être reconnu, essayant de faire abstraction de la complainte qui résonne sous son crâne tandis qu’elle observe avec curiosité sa sombre consœur, se demandant ce qui l’a poussée à venir jusqu’ici, elle qu’elle n’a jamais vue dans les couloirs de l’université avant cette heure fatidique.
Le sien n’est pas beaucoup plus réactif. Ratant un battement, le myocarde s’enflamme du savoir qu’elle préfèrerait ne pas avoir. Les paroles de sa pâle compagne percutent ses tympans, d’une voix faible qui lui paraît aussi forte que son cri précédent. Qu’est-elle réellement, cette princesse des ténèbres, pour s’être trouvée là où personne n’aurait dû poser les pieds ?
« On ne peut pas appeler la police. » Hésitation ; affirmation. Le coupable est trop flagrant ; les suspectes, encore plus. « Vous avez un alibi ? Moi, non. » Évidence qui la frappe comme un coup de poing. Bien entendu, d’autres étudiants aux horaires nocturnes pourraient se retrouver dans la ligne de mire, mais aucun dont les empreintes digitales se retrouvent partout sur le corps déchiqueté. Des empreintes. En a-t-il laissé ?
Réflexe désincarné, la rosée glisse le bracelet autour de son fin poignet ; large, appartenant clairement à un corps masculin. Un frisson la transperce alors qu’elle se met à palper le cadavre à la recherche du moindre indice supplémentaire qui pourrait le vendre, lui.
« J’ai bien peur que ce ne soit pas l'œuvre d’un animal. En fait, j’ai bien peur… » Phrase décédée dans l'œuf, la nymphe ne parvient pas à se résoudre à admettre la vérité. Je connais le tueur. Entre ses mains, un portefeuille. Carte d’identité, nom, nationalité. Un peu d’argent, rien de notable. Un nobody lambda. « Naë, je m’appelle Naë. » Enfin, les pupilles dilatées se reposent sur le visage livide mais vivant, clignant des paupières à la recherche d’une explication valable. « Deux femmes que personne ne regrettera ; la police ne cherchera pas plus loin. Deux coupables toutes désignées. Pourquoi s’embêter ? Ils ne se soucieront pas de… ça… » souffle-t-elle en se désignant, puis en pointant Lovee du doigt. De la faiblesse flagrante de leurs corps, du traumatisme imprimé dans leurs esprits. Elle-même n'a pas un passé qui la protègera, loin de là.
« Je vous en prie - pour l’amour de tout ce qui existe, faites-moi confiance : on ne peut pas laisser quiconque le trouver. » Voix étranglée, regard désespéré, mains tremblantes alors qu’elle joue du bout des doigts dans sa chevelure détrempée ; enroulée, déroulée, la mèche martyrisée alors qu’elle plaide son cas d’un air suppliant. « S’il le faut, je m’en débarrasserai seule, vous n’êtes pas obligée… oui, d’une certaine façon, ma présence est requise ; même si j’ignore ce qui vous pousse, vous, à rester, après une si macabre découverte… » Appelée, elle l’a été ; ignorant à présent la supplique d’un mort qui veut être reconnu, essayant de faire abstraction de la complainte qui résonne sous son crâne tandis qu’elle observe avec curiosité sa sombre consœur, se demandant ce qui l’a poussée à venir jusqu’ici, elle qu’elle n’a jamais vue dans les couloirs de l’université avant cette heure fatidique.
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l’identité des deux jeunes femmes restera donc anonyme, secret qu’elles garderont dissimulé sous la carcasse, pacte unissant les deux âmes jusqu’à la fin. « vous avez dit.. ne pas penser que c’est l’œuvre d’un animal mais... pensez-vous qu’un homme serait capable d’un acte aussi barbare ? » revenant sur ses pas, la nymphe revient s’approcher de la femme à la chevelure rosée, s’accroupissant pour atteindre sa hauteur. « je ne sais pas à quoi vous pensez mais si nous décidons de faire équipe ce soir... partagez moi vos idées. » des connaissances que la moire ne possède pas, trop pure pour ce monde dont tout semble lui échapper.
« ne devrait-on pas déplacer le corps, pour... » les mots finissant par s’échouer dans le silence, perdue dans ses pensées, la silhouette devenant aussi immobile que son ombre. « je... n’ai pas de voiture. » qu’elle avoue en redressant son visage vers celui de son interlocutrice, allaient-elles vraiment devoir traîner le cadavre aux yeux de tous dans les rues de séoul ? « mais on ne peut pas le laisser ici... il doit bien y avoir d’autres caméras, ailleurs. et si le corps est retrouvé, la police demandera sans doute à les avoir... et dans ce cas, nous serons quoi qu’ils arrivent les premiers suspects car nous n’aurons pas appelé la police... » les pensées s’accumulent dans l’encéphale qui peine à remettre de l’ordre dans tout ce qui s’accumule. « elle pue cette histoire. j’ai un mauvais pressentiment. » assise sur le carrelage, la brune redresse ses genoux pour venir les encercler de ses bras, son menton venant s’appuyer dessus. « c’est votre première fois...? je veux dire... de trouver un corps ? » les aveux que la nyx n’arrivent pas à balancer, venant s’échouer aux bords des lippes sans jamais être prononcés. le mutisme comme allié de peur d’être jugée, de passer pour une folle qui n’a pas conscience de ce qu’elle est réellement. « en tout cas, je suis rassurée de ne pas être seule, cette fois. »
car pour toi lovee,
ce n’est pas la première fois,
et ce ne sera sans doute pas la dernière non plus.
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