Make the dead be silent { S a s h a }

make the dead be silent
@ahn naë

ootd.
| to : unknow number
| from : unknow number
| text : ok.

outfit • un simple ok, rien de plus, rien de moins.
pas une question supplémentaire mais en avait-il vraiment besoin ? la description suffisait à lui renvoyer un faciès déjà observé une fois, quelques semaines plus tôt. le téléphone balancé à l’autre bout du lit ses avant-bras viennent se croiser sous sa nuque tandis que le regard se perd sur le soffite abîmé. est-ce vraiment elle ? peut-être. en a-t-il quelque chose à faire ? absolument pas. l’ingratitude au bord des lippes, il ose orner un sourire avant de retourner à sa principale occupation : ne rien faire.

même dans ton sommeil, ça tourne.
les pensées ne cessent de s’agiter.
visage peint de rose, ça tourne.
curiosité piquée.
rendez-vous arrivé.

le dos contre un arbre devant le lycaon se trouve la nyx. elle n’ondule plus la nyx, elle a perdu de sa couleur la nyx. moutonne seulement entre les ombres corporelles en abandonnant une traîne poussiéreuse derrière elle. l’empreinte de ses pas vieillie par son histoire n’ayant pour but que celui d’annoncer l’arrivée d’un fantôme lui-même hanté. le brun reste là un moment, observant celle à qui il allait refourguer la merde en échange de quelques billets sans doute chiffonnés. s’approchant doucement de la douce il l’observe, elle, eden. eden portait une couronne autrefois, il en est persuadé. bien que cette dernière soit tombée aux pieds de la déchue, mais à l’instar de son jardin, näe a fané. comme une descente aux enfers qui jamais n'a de cesse. elle qui pensait déjà tout connaître du royaume d'hadès, elle ignorait qu'il y avait plus cuisant que la douleur qu’elle ressent actuellement. et c'était l’autodestruction. c'était la mort. en l'un et l'autre qui s'assemblent, elle y avait découvert que son purgatoire terrien ne ressemblait finalement pas à un vide intersidéral qui confisquait l'émotion, mais au contraire, à un puits sans fin vociférant dont les parois étaient construites d'échos sentimentaux. la sentence n'était pas le silence, mais le vacarme constant. son issue n'était pas la mort, mais finalement la vie qu'elle devait poursuivre malgré son extinction intrinsèque.  

« j'ai ce que tu m’as demandé, ouais. » aucune salutation, aucun vouvoiement. rien, hormis lui et sa tête de con. les phalanges s’échappant d’une poche où ses mains ont l’habitude de se nicher pour y dévoiler un sachet, la commande. tendant le vice, le poison en sa direction, le lycaon rétracte son geste au moment où ils voient les mains de la naïade se mouvoir pour s’en saisir. « t'en as vraiment besoin ? » aussitôt dévoilé, aussitôt caché dans une paume bien plus forte que celle qui lui fait face. « ça vaut le coup de se détruire comme ça ? » l’amabilité toujours bien derrière, les mots naviguant entre compréhension et jugement. un soupire vient créer une brume s’échappant des lippes du garçon qui vient prendre place devant la chevelure rosée, s’agenouillant pour trouver un aspect égalitaire. « donne moi une raison, une seule et valable. et le sachet est à toi. » cherchant un point d’ancrage dans le regard vairon qui le toise, il agite la poudreuse entre leurs visages pour capter l’attention de la douce perdue dans les ténèbres. « il est plus fort que la dernière fois, t’es pas encore accroc mais si tu continues tu vas le devenir. et dans ce cas, je te conseille de changer de pigeon. » parce que tu ne lui en redonneras pas sasha. au fond, t’es peut-être pas un monstre.  

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@ahn naë

ootd. l'aura aussi noire que les ailes des corbeaux se nourrit de la bile violente qui remonte de l'estomac écœuré. la rage ravive les douleurs tatouées derrière la peau écharpée. souvenirs gravés dans l’encéphale d’un gamin qui n’a rien demandé. c'est le frisson qui remonte le long du dos, dans son sillage, la carcasse fulmine au contact des tissus trop couteux. les prunelles sombres s'enveniment quand elles se posent sur la silhouette de la nyx emmaillottée dans ses éternels costumes étriqués. les lèvres veulent dégueuler toutes les atrocités, brouiller la vue embruinée par les secousses qui malmènent les entrailles de ce qu’elle risque si la nymphe continue sur cette lancée. « tss. insuffisant. » et il sourit le descendant de lycaon, de ses lippes jugeuses envenimés de mots qui resteront éteints. le sachet replacé dans ses poches, le brun laisse même s’échapper un rire satisfait car peu importe ce qu’aurait prononcé rosie, tout aurait été insuffisant. jamais satisfait. pour lui aucune raison n’est valable. encore moins celle-ci.  

de ses paumes viriles venant prendre appuies sur les genoux tremblant par un corps dénonceur de l’envie de replonger, encore une fois dans les abysses de la défonce pour quelques minutes de tranquillité. captant un regard bicolore tout en approchant son visage d’un autre, rictus au coin des lèvres. « le silence n’est jamais silencieux. » jamais. et il comprend mieux que quiconque ce que la princesse des ténèbres a souhaitée dire derrière les mots soupirés. lui-même possédée par cette voix intérieure, maudite, lui susurrant de sauter à la nuque de tous ceux qui sont vulnérable pour mieux s’en emparer. c’est ça sa drogue à lui, son vice.  

et tu en aurais presque envie, sasha.

de planter tes crocs dans la chair qui te fait face.

profiter de cette vulnérabilité pour en faire tienne.

les crocs brulant d’une envie de s’abreuver de ce sang anciennement avarié par ce qu'il a pu lui vendre il y a quelques semaines. mais le lycaon n’en fera rien, le contrôle en sa possession pour un temps indéfini.  « devenir une camée pour le reste de ta vie, c’est ça ta solution ? » pitoyable. voilà ce que le jeune adulte aurait souhaité ajouté mais ce commentaire est ravalé car même lui y a pensé une fois : se laisser posséder par cette substance pour inanimé le corps le temps que les envies meurtrières s’estompent, pour foutre une muselière à la bête en lui et l’empêcher de nuire. « je n'ai pas la solution miracle, on ne s’en débarrasse pas, on apprend à vivre avec. et il est temps d’apprendre, rosie. » la voix rauque est une sentence qui s'élève au-dessus de sa tête à la poupée.  

les billes marmoréennes mais les lippes enragées, le garou se relève pour mieux dominer l’être qui lui fait face en se répétant en boucle les dires du diamant couvert de crasse. est-elle comme lui ? impossible, elle n’a pas cette même odeur de chien imperceptible pour l’humain, mais alors... « qui es-tu princesse ? » qui se cache derrière cette apparence dénigrée par sa propre-personne ? quelle est sa véritable nature ? quelle est sa malédiction à elle ? il en est certain sasha, elle n’est pas comme les autres, elle est différente.  

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@ahn naë

ootd. montre-moi. la voix de la jeune femme résonne dans l’encéphale pourri de celui qui joue, qui ment. lui-même n’arrive pas à se contrôler et a souvent eu l’envie de plonger rien qu’une fois dans la poudreuse qui règne dans son taudis. poison qu’il n’a pourtant jamais touché, constamment sous les yeux mais jamais inhalé. son regard sombre se perd dans celui qui lui fait face, dans celui de cette nyx qui se penche vers lui, mais il ne bouge pas le lycan ne cherchant ni à réduire ni à augmenter l’écart faible se trouvant entre leurs deux silhouettes.

« naë. » répétant le prénom de son interlocutrice pour mieux l’intégrer. un faible sourire amusé vient naître sur le visage du dealeur dont le cœur semble éteint. « naë. » s’avançant d’un pas comme un prédateur désireux de prendre possession de sa proie, ses pulpes venant frôler une joue féminine tandis que son regard descend vers le creux du cou de cette dernière avant de revenir se planter dans ses iris à elle. phalanges glissantes pour saisir son menton qu’il épouse de son pouce et de son index. « tu viens de commettre deux erreurs, petite biche. » relevant le visage de poupée de porcelaine vers le sien, il approche ses lèvres à la recherche d’une esgourde curieuse, de son autre main il passe quelques mèches derrière l’oreille de la fille d’hadès. « que veux-tu que je te montre ? » mots soufflés avant de reprendre sa position, le lycan observe la jeune femme à la recherche de la moindre émotion pouvant trahir le regard de la jeune femme.  

tu veux voir une part de moi que je ne contrôle pas

mais je veux voir cette part de toi tout autant.

les mains retrouvant ses poches, il vient en sortir le sachet tentateur confisqué plus tôt pour venir le pendre entre leurs deux visages. t’es qu’une merde sasha. « première erreur... » les pouces venant séparer le balluchon en plastique sans quitter des yeux la silhouette qui lui fait face, le lycaon vient glisser son index entre ses propres lèvres, humidifiant la pulpe de son doigt avant de le plonger dans la poudreuse, imbibant son doigt de la neige euphorisante. « ne donne jamais ton prénom à celui qui te vend cette daube. » le sable immaculé venant pour la première fois croiser la salive du garçon, se mélangeant sur sa langue en espérant y ressentir le moindre effet. lui aussi veut faire taire cette voix qui partage son corps, celle qui lui susurre de tout prendre d’elle. « seconde erreur … » répétant le geste effectué plus tôt, le brun recouvre à nouveau son index mêlant sa propre écume à la cendre blanche. t’es vraiment qu’une merde. posant sa pulpe contre la lèvre inférieure de la femme aux cheveux rosé, attendant un droit d’entrée. « tu ne devrais pas être aussi curieuse. » les mots viennent s’échouer dans l’air frais apportant une chaleur luciférienne, un simple chuchotement en guise d’avertissement à ne pas emprunter cette pente glissante car inconsciemment elle ne fait qu’amuser le loup réclamant de se montrer. elle pourrait bien le regretter, et toi aussi sasha.  

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@ahn naë

ootd. lèvres féminines venant couvrir l’épiderme souillé de la neige illusoire. et il sourit le brun, car là maintenant commence leur descente en enfer. si facile, cela a été si facile pour lui que maintenant il ne sera pas le seul à chuter. attention captivée vers la créature face à lui qui l’empêche de détourner le regard pourtant les phalanges s’agitent pour refermer le sachet et le dissimuler à nouveau, dans la poche arrière de son jeans se trouve le balluchon utilisé, inutile, invendable, contaminé.  

soudain, les billes maronnées trouvent un second point d’encrage, un troisième, un quatrième. silhouettes brumeuses dont le visage semble flouté, il n’arrive pas à distinguer plus que les formes tremblantes de ce qui semble en premier lieu sortir de son imagination. « ce sont les voix ? » serait-ce la cocaïne qui ferait déjà effet ? si rapidement ? non, tout ceci est réel, réel dans son monde, dans le tien, dans le vôtre. sans un bruit, les ombres disparaissent une à une permettant au loup de regarder à nouveau son interlocutrice essayant de lire en elle les réponses qu’il ne peut deviner. « tu es une béni je présume. » le dealeur connaît les espèces possibles dans cette réalité qui leur appartient mais il reste cependant novice dans ce domaine, ne connaissant que certaines malédictions mais celle-ci ne semble pas en faire partie. « tu fais donc partie de la branche des chanceux... si on peut dire ça. » son regard se perd à nouveau sur les côtes de l’han river mais plus rien n’existe, la jeune femme venait de les faire apparaître puis disparaître d’un simple mouvement. « ce sont des illusions ou... » les mots s’estompent entre ses lippes qui se ferment pour réfléchir aux paroles balancées auparavant : elle les entend, cela en devient une douleur mais peut-on souffrir d’illusion ?  

« je ne suis pas de ton espèce. » les mots sont presque haineux alors que le faciès ne laisse apercevoir aucun sentiment, la jalousie enfouie depuis des mois devenue habitude. « tu n’as jamais eu à tué quelqu’un, n’est-ce pas ? » la main masculine reprenant la direction d’un visage aux traits plus fins, attrapant une mèche rosée qu’il laisse rouler entre con index et son pouce, jeu auquel il commence à prendre goût au fur et à mesure que le monstre en lui prend de l’ampleur. ne réclamant que de prendre la place de celui qui continue de lutter pour ne pas se laisser envahir par la bestialité qui sommeille dans ses entrailles. « tu n’as jamais eu à regarder les dégâts que tu as pu causer en te disant qu’un enfant se retrouvera orphelin d’un parent, n’est-ce pas ? » s’avançant d’un pas, le lycaon attend une réaction : un pas en arrière, un regard apeuré, une voix bégayante. qu’importe tant qu’elle le craigne, car c’est ce que tout le monde fait, elle ne fera pas une exception. avec une vitesse qui lui est propre, le brun se retrouve derrière la silhouette féminine, son bras passant devant pour attraper son épaule opposée et ainsi attirer le corps de la proie contre son dos, dégageant une chaleur inhumaine de son torse vêtu. « tu aurais pu rejoindre tes amis plus d’une fois en une fraction de seconde. » les lippes du dealeur venant souffler contre la clavicule de la nymphe pour faire voler les quelques mèches qui l’empêchent de distinguer cette veine battante, alimentant l’encéphale qui est sans doute autant noir que le sien. et il les sent ses veines à lui, pulsant sous sa peau, il les sent ses prunelles se teinter d’un nacre doré, il les sent ses canines s’allonger prêtes à dévorer la chair sous ses yeux mais il n’en fais rien. déposant uniquement un baiser, un brasier sur la peau de la demie-humaine. « on est deux à entendre les voix, toi tu entends celles de ceux qui sont passés de l’autre côté, moi c’est la mienne que j’entends. en quelque sorte nous sommes pareils mais j’ai quelques avantages, alors que toi tu restes qu’une poupée que je peux anéantir de mes mains. » rapidement, le brun se saisit à nouveau du sachet, le glissant dans la poche de la nyx avant de se reculer en se forçant à reprendre une apparence un peu plus humaine. « cadeau de la maison. maintenant, tu devrais rentrer chez toi avant que je ne devienne un véritable danger. »  

mais j’en ai pas fini avec toi.
je veux en savoir plus.
nourris moi de ma curiosité et j’alimenterais la tienne.

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@ahn naë

ootd. que peut-elle sentir, ses doigts contre la peau de celui qui vient de révéler une partie de son identité sans la nommer. peut-elle sentir que malgré l’épiderme bouillant, le battant reste froid, ne pulse plus de sa folie d’antan ? peut-elle lire au travers de ce qu’il dissimule ? la poigne virile venant retirer les pulpes intrusives en levant le poignet de la jeune femme au-dessus d’eux, plus haut qu’elle ne pourrait se le permettre, décollant ainsi les pieds de la nyx du sol un sourire amusé scotché à la gueule. « naë. » ce prénom, toujours ce prénom.  

arrête ça, sasha
ce n’est pas ce que tu veux, n’est-ce pas naë ?

le brun entraînant sa proie avec lui dans un coin un peu plus isolé en une fraction de seconde, le dos de la nymphe contre la pierre soutenant le pont. la poupée de porcelaine n’est que prisonnière de la carcasse animale qui s’éveille alors que la lune n’a pas atteint sa forme ronde, heureusement pour elle. le genou du loup étant venu s’appuyer entre ceux de la nyx pour l’empêcher de bouger, de lui échapper, son avant-bras posé au-dessus de la chevelure rosée, le front contre son épaule. « dis-moi naë, t’es suicidaire en plus d’être une apprentie camée ? » les paupières clauses, le loup ne peut retenir un rire moqueur alors qu’il possède toujours le poignet de sa partenaire entre ses doigts. desserrant son emprise, la pulpe de ses doigts vient caresser la peau fraîche de la fille d’hadès. « t'es peut-être maudite dans ton offrande mais... ne va pas penser que chacun d’entre nous est aussi bon que toi. » reprenant le fin menton entre son index et son doigt, il plante son regard nacré dans celui vairon avant de s’en défaire, de reculer d’un pas, réduisant ainsi à néant la chaleur étouffante qu’il venait de lui imposer.  

« tu veux me connaître ? très bien. » tu n’as pas à faire sasha, t’as pas à te livrer mais son don t’intrigue d’une certaine manière... et si elle pouvait voir tes parents ? si elle pouvait t’informer sur eux ? sont-ils encore en vie ? passant une main dans ses propres cheveux le lycaon replonge une fois de plus ses iris dans celles qui lui font face. « une question à la fois. » plaçant ses règles, le jeune homme mord sa lèvre à son tour, une de ses canines étant visible à la poupée, il finit par retirer sa veste en la balançant au pied de la sirène des enfers, s’asseyant et l’invitant à en faire de même en utilisant le tissu pour la protéger du froid de la pierre en pleine nuit. « je vais répondre à ta question : ouais, je suis maudit et crois-moi, à la fin de notre conversation je doute que tu veuilles me revoir. » il en rit le loup, ses paumes venant s’appuyer plus loin pour lui permettre une meilleure stabilité. « il existe plusieurs malédictions, plusieurs espèces si tu préfères... je suis l’une d’elle. » le brun reste évasif sur le sujet pour ne pas trop en dévoiler trop rapidement, après tout, elle peut encore fuir mais faudrait mieux pour rosie qu’elle patiente avant de le faire, le contrôle encore manquant auprès du loup. « en quoi consiste ton pouvoir exactement ? »

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@ahn naë

ootd. un sourire se dessine sur le visage du lycaon, arquant les lippes fiévreuses de ce dernier qui prend davantage appuie sur ses paumes pour mieux se porter. voudrait-elle tout de même le revoir malgré tout ? et après les aveux qui seront fait sous le croissant de lune ? le voudra-t-elle toujours ? ou elle aussi ne deviendra qu’un fantôme de son passé ? digne de ceux ayant croisé sa vie une fois avant de fuir, de fuir ce qu’il est, cette malédiction qui lui ronge les entrailles pour le faire pourrir plus qu’il ne l’est déjà. « voilà pourquoi je ne t’ai pas mordu plus tôt, malgré l’envie. » évidemment qu’il en avait envie sasha, ou plutôt la créature qui sommeille en lui mais cela reviendra en quelque sorte à posséder le destin de cet ange ressorti des enfers et ça, il n’en est pas capable. « je ne dirais rien là-dessus, ça fera sans doute partie d’une de tes questions. » il arrive même à en rire sasha, se sentant davantage plus détendu, retrouvant cette apparence qui lui appartient en laissant la bête s’endormir à nouveau, la laissant disparaitre jusqu’à la prochaine fois. cette boucle qui ne cesse de se répéter depuis quelques mois pour celui qui peine encore à se contrôler.  

« je vois, en effet ça ressemble plus à une malédiction qu’une bénédiction de ce point de vue. » ne prêtant aucune attention aux esprits que la jeune femme a invoqué, son regard reste ancré sur elle essayant de déchiffrer plus loin que les mots qui lui sont livrés. « disons que tu as récolté le mauvais lot. » inculte en ce qui concerne les bénédictions, le loup ne sait pas vraiment si l’une d’entre elles l’est vraiment quand ce que veulent la plupart des touchés est d’être humain à nouveau, rien qu’humain et retrouver une vie qui leur a été arraché sans même que cela soit désiré. « pour revenir à la drogue, est-ce que... je suppose que ça te permet de ne pas les voir, de les ignorer. » question dissimulée pour ne pas enfreindre les règles qu’il a lui-même créé.  

« crois-tu aux légendes folklores ? » celles que l’on raconte dans les ouvrages pour faire vibrer le lecteur, celles que l’on pense sortis tout droit d’une imagination débordante, et si entre imagination et la réalité la barrière entre ses deux mondes était fine, inexistante ? « je ne sais pas trop ce que je suis réellement. » un tueur, un criminel, rien qu’un être maudit que l’on veut fuir au quotidien pour mieux se protéger. il ne peut pas leurs en vouloir le lycaon, peut-être qui lui aussi fuirait si les positions étaient échangées. « des légendes que je connais, je me rapproche le plus de celle des loups-garous. » aveux qu’il balance en se penchant vers l’avant, les phalanges venant se poser sur ses genoux. « du moins d’après ce que j’ai pu voir sur internet. une température corporelle plus élevée qu’un humain, une rapidité et une force qui m’appartient sortie de nulle part. un … la colère que je ne contrôle plus. » comme s’il avait pu la contrôler un jour sa colère, mais il doit bien le reconnaître que cela est différent du passé, sa colère prend possession de lui jusqu’à lui faire perdre tout contrôle de son corps, de ses pensées. « comment cela s’est révélé chez toi ? ta bén.. malédiction ? »  

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@ahn naë

ootd. il écoute le lycaon, immobile. prêtant attention à voix qui porte jusqu’à lui, à ce pouls qui bât dans un corps qui ne lui appartient pas. la panique d’un battant ayant retrouvé son calme à mesure que les minutes s’écoulent, tout comme le loup qui se rendort, petit à petit. « j'connais pas cette histoire. » avoue le russe qui se penche vers l’avant, il n’a jamais été bon élève le dealeur, sinon il ne serait pas rendu à refourguer les paquets euphorisants à des gosses qui sont prêt à tout pour un peu de calme, pour que les rétines s’élargissent, pour que les encéphales s’abandonnent à la poudreuse. « j'suis désolé pour ce qui t’es arrivé. » qu’il balance en appuyant ses paumes sur ses genoux, redressant son corps pour retrouver la silhouette féminie, venant prendre place à ses côtés. les poignets pendant sur ses articulations alors que son museau se tourne pour observer la chevelure rosée. « vraiment. » un faible sourire s’affiche sur son visage. t’es plus seule naë. laisse moi une place, laisse moi t’aider à surmonter cette pente.  

« les parents sont parfois les pires connards dans les histoires. » la frimousse balancée vers l’arrière prenant appui sur le mur en son dos. en effet, pour lui aussi, tout à commencer à cause de ses propres géniteurs, unique responsable de cet enfer dans lequel il s’est retrouvé, lui et tacha. « mais t'es forte, tu y arriveras. » le brun se veut rassurant, il en est persuadé. le pire est derrière la nymphe, ce n’est qu’une question de temps maintenant. le remps qu’elle apprenne à vivre avec ses démons à elle. « si t’as besoin, t’as mon numéro de toute façon. » numéro fictif, numéro du marchand d’illusion fugace mais c’est suffisant, elle pourra toujours le contacter, jour comme nuit. « mais compte pas sur moi pour te refiler un sachet. » brume qui se dégage de ses lippes suite au léger rire qui vient habiller le silence pesant de ces aveux.  

la question lui est finalement retourné, son regard porté en coin venant essayer de capter le sien. a-t-il seulement envie d’en parler ? pas réellement mais ce sont les règles du jeu, inconsciemment les poings viennent se serrer, les phalanges tendues. « la raison de ma malédiction n’est pas si terrible à côté de la tienne, moins héroïque. » les billes maronnées venant se poser sur le corps de la jeune femme, s’approchant un peu plus de quelques centimètres, suffisant pour diffuser sa chaleur vers celle moins vêtue qu’il ne l’est.

« j'ai une petite sœur, elle a ton âge, j'pense. » le lycaon marque une pause, les souvenirs heurtant encore l’encéphale noirci qui se souvient du moindre détail. « des mecs lui sont tombés dessus, j’ignore la raison et j’ai pas vraiment envie de la savoir. » qu’il avoue. « quand je suis arrivé, elle était en larme et ils s’en prenaient à elle. j’ai voulu intervenir, j’ai essayé. mais j’avais pas cette force que j’ai aujourd’hui. » celle capable de briser n’importe qu’elle silhouette, de broyer les os pour en faire cendre. « ils étaient trop nombreux, je me suis fait chopper et ils m’ont retenu. je pouvais rien faire, ne n’étais que témoin des actes qui lui ont portés. » sasha marque une nouvelle pause dans ses propos, cherchant les mots les moins cru, désireux de ne pas revivre le traumatisme une seconde fois. « j'étais impuissant, j’ai pété un plomb. et c’est là que ça s’est déclenché. » un mal pour un bien sur l’instant présent. « je les ai tués. » tous, chacun d’eux à subit les coups d’un homme possédé.  

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@ahn naë

ootd. les mots s’échouent, les uns après les autres sous l’astre lunaire, le visage levé vers le point qui les gouvernes en gardant son attention concentrée sur les paroles de la jeune femme à ses côtés. son regard dévie vers la silhouette qui se déplace, venant plus proche, saisissant son visage entre ses doigts frêles après avoir caressé les cheveux noir corbeau. il hausse un sourcil le lycaon, découvrant une autre facette, une qui n’est pas effrayé malgré les dires échangés. au fond, ils sont dans le même bateaux. les lourdes phalanges viennent alors saisir les cuisses de la jeune femme pour la faire glisser vers la place qu’elle a quitté quelques secondes auparavant. la veste du brun en sera déchirée mais il s’en fiche, son tissu n’étant pas sa priorité au moment actuel. « tu n’as pas peur ? » qu’il questionne en appuyant sur sa prise, ses pulpes appuyant légèrement contre la chair, remontant de quelques centimètres avant de s’arrêter pour ne pas dépasser une limite déjà bien franchie. « t’es vraiment pas très doué pour faire les bons choix. » et c’est au tour du dealeur de rire de la situation, ses jambes venant s’étendre près des hanches de la poupée cassée. il laisse le silence peser un moment, avant qu’une voix étrangère parvient à ses oreilles. sans doute un ivrogne qui s’apprête à survivre à cette nuit en trouvant un coin pénard pour la nuit, alors le lycaon se redresse. « on va avoir de la compagnie si on ne bouge pas. » les mains viennent se nicher une fois de plus dans les poches peu profondes de son pantalon alors que son museau vient pointer la silhouette féminine. « c'est quoi ton plan de la soirée ? » du moins ce qu’il en reste.

les pas lourds venant frôler le macadam, il vient s’agenouiller dans le vide face à l’ange déchue, les mains ballantes devant ses genoux tendus. « te droguer ? » le rictus malsain qui vient orner le visage du lycaon, rictus en coin jugeur de ceux qu’il n’estime pas, pourtant cela pourrait bien changer. « t'aimes la moto ? » qu’il questionne en accentuant un mouvement de tête pour dévoiler un engin à peine visible plus loin. là n’est pas la véritable question, c’est plutôt une invitation qui lui offre sur un plateau plaqué or, attendant patiemment si la douce prendre sa main pour changer son destin de la nuit ou si elle optera pour des illusions fugaces suffisantes pour faire taire celles qui la martyrise suffisamment.  

laisse-moi te montrer comment on s’amuse, naë.

laisse-moi t’emmener dans mes délits.

rien qu’une nuit.

« tu vas t’amuser, je te le promets. » il insisterait presque le brun, forcerait presque la rosée à se joindre à lui pour lui changer les idées, la détourner loin de ce qu’il vient de lui refourguer un peu plus tôt. « sauf si t’es pas assez téméraire. » les pulpes du garçon venant jouer des longues mèches roses qui couvrent le corps frêle, il se penche légèrement en avant pour venir murmurer des poèmes incompétents. « je ne te ferais rien. » qu’il annonce comme pour rassurer, après tout pourquoi elle suivrait un inconnu dans des pensées qu’elle ne peut atteindre, rien n’est visible hormis le sourire enfantin du lycaon qui vient trahir ses traits. sans attendre une réponse, le jeune homme se redresse abandonnant les fils décolorés qu’il laisse s’échapper de ses phalanges auxquelles ils s’étaient mêlés. « c'est à toi de voir кукла. » les dernières syllabes qui resteront incomprises, le dealeur s’éloigne de cette soi-disant poupée brisée pour emprunter à nouveau le même chemin, en sens inverse. pourtant, il s’arrête en route, les mains ayant retrouvées leurs nids, les oreilles déployées, oui. il l’attend, sachant très bien que quelqu’un finira par arriver ici, il ne compte pas laisser sa damnée ici, seule entre des potentielles mauvaises mains.  

кукла : poupée.   

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@ahn naë

ootd. tu ne la mérite pas. tu ne la mérite pas cette solitude, sasha. les paroles résonnant en écho dans l’encéphale brûlé, les poings se serrent dans les poches aux mots prononcés qui se répètent encore et encore sans jamais se taire jusqu’à ce que les doigts frêles rencontrent à nouveau la peau ardente. rictus prenant possession des lippes, le brun vient retirer un élastique abandonné depuis bien trop longtemps à son poignet, si bien qu’il ne sait même pas à qui appartient l’objet dérobé. tant pis, il prendra un nouvel acquéreur dans les secondes à venir. les phalanges viriles venant se perdre dans la chevelure rose, il s’approche de l’oreille de la douce. « et jusqu’où tu peux aller ? » murmuré au creux de l’esgourde alors que les doigts ont rapproché la tignasse sur laquelle il s’est retenu de tirer, tournant l’élastique pour former une queue de cheval abstraite. puis les mains glissent, plus bas, encore plus bas sur des hanches trop fines de façon à surélever la princesse détrônée, la déposant sans une once de difficulté sur le siège en cuir. les paumes venant s’ancrer sur l’assise de chaque côté de ce bassin féminin. « quelles sont tes limites, naë ? » un pouce se décollant pour frôler une jambe dénudée de cette tenue inadaptée pour une balade nocturne.  

le battant devient inerte.

le regard devient animal.

le loup, prêt à prendre l’issue de secours.  

il s’amuse le dealeur, mais il n’est pas seule à tenir les cartes en main. le lycaon à l'aguet pour balancer son quadruple as sur le tapis et renverser la partie. mais le maître du jeu reste invincible, essaie de garder la face devant le corps de la jeune femme qui se tient entre les deux participants. le gagnant remporte le prix, et secrètement le marchand d’illusion espère peut-être perdre la manche. « combien de temps tu as pour moi ? » pendant combien de temps tu veux t’enfuir naë ? ton sablier sera le mien et je n’en gâcherais pas le moindre grain.  

« comme je t’ai dit, je ne te forcerais à rien. alors si tu veux rebrousser chemin, je te raccompagnerais. » l’index et le pouce retrouvant un touché perdu, mèches glissantes entre les pulpes. « ça te va bien. » aveux balancé en laissant à nouveau retomber sa prise, dégageant les cheveux oubliés du visage de poupin derrière les oreilles de la nymphe en noir. un sourire charmeur entaché sur les lippes, ce n’est pas un mensonge mais son jeu l’est. t’es mauvais dans le jeu sasha, mais t’es un bon tricheur. « on y va ? je ferais attention si c’est ta première fois. » demande-t-il en attrapant l’unique casque en sa possession pour venir couvrir le visage angélique, comme-ci la vitre teintée pouvait empêcher la douce de lire en son regard, de lire au fond de ses iris qu’ils sont deux à se battre. l’un voulant prendre le dessus, l’autre essayant de le garder.  

le lycaon tapote sur la cuisse de la jeune femme pour lui indiquer de prendre la bonne position avant de venir prendre cette place entre les deux jambes féminines. le clé resté sur le contact, il fait hurler le moteur sous l’astre lunaire en écho à celui qui ne peut le faire. et sans attendre que la douce s’accroche à lui, il démarre, vite, trop vite... elle finira par se tenir à sa chemise ; mais combien de temps tiendra-t-elle auprès de lui ?