become your legacy | l u n a |

outfit • le regard vide et le poids du monde écrasant, le louveteau arpente les infamies donnant un semblant de vie à ces ruelles qui portent la mort en leur sein. silhouette masculine se transformant en pierre alors que la pulpe de ses doigts se posent contre la pierre encore imprégnée de cette hémoglobine qui peine à s’effacer, à se noyer dans le passé. c’est toi qui as causé ça, sasha, criminel. les phalanges du brun s’enfonceraient presque au travers pour les retirer de lui-même mais au lieu de ça, il ne fait que reculer, fuir se souvenir qui viendra hanter l’encéphale encore un bon moment jusqu’à la prochaine. la prochaine victime de son être qu’il ne contrôle pas, pas suffisamment pour ne pas être un danger. t’es cette épaule sur laquelle on peut s’épauler mais également celle sur laquelle on ne peut compter. t’es le blanc et le noir à la fois, le soleil et la lune en même temps. t’es simplement instable, sasha.

t’es qu’un putain d’animal

le marchand d’illusion fugace abandonne la scène de crime pour reprendre son chemin, chemin menant là où personne ne le sait vraiment car tout ce dont avait envie le lycaon c’était de marcher. de marcher jusqu’à l’aube, jusqu’à ce que les premiers rayons de l’astre solaire viennent apporter un peu de lumière dans l’esprit noirci de celui qui a encore fauté. incrusté dans les pavés défoncés, il sectionne de ses jambes, et de son poison néfaste il enveloppe les anges déchus dans ses racines empoisonnées. l’asphalte boit les corps broyés sous les coups qu’il a commis, se débarrasse des ignominies commissent le temps d’une nuit. mais c’est fini, n’est-ce pas sasha ?

une voix dépasse les autres, loin, bien trop loin de celui qui avant même de voir la scène remonte ses manches. maudit apprenti justicier des temps modernes, il reconnaîtrait cette voix entre milles. alors le pas se fais plus rapide, plus fort, frappant presque le macadam. l’aura du jeune adulte mutant, abandonnant toute possibilité de couleur pour une plus sombre, d’un noir enivrant, destructeur jusqu’à ce qu’il la voit elle. barbie abîmée qui se tient face à des gueules alcoolisées. les poings furieux laminant les côtes, les semelles s’apprêtant à piétiner les visages coupables il s’avance veillant à garder une rapidité humaine. les mains venant s’enfouir dans les poches où quelques sachets ont élus domicile. dans la rue, la justice pourrait s’évaporer laissant l’arbitraire se rendre maître des destins qui ne se mêleront jamais, pas en sa présence. et il le sent le louveteau, les canines qui démangent et les iris qui s’élargissent à chaque pas, à chaque coup qu’il se retient de donner. « désolé pour le retard, barbie. » un bras viril venant se poser sur des épaules plus frêles afin de ramener ce corps fébrile contre le sien d’un mouvement un peu trop brusque. déjà à ce moment, il regrette son erreur le garou, sentant déjà le collier de la jeune femme marquer son épiderme par le feu. mais il ne cède pas, accentuant même davantage son étreinte quitte à laisser la bête se réveiller par la douleur qu’il essaie de dissimuler. « j’espère ne pas trop t’avoir fais attendre, je me rattraperais. » le visage trouvant un chemin pour se nicher dans une chevelure blonde alors que les derniers mots se trouvent être soufflés sur les corps témoin de cet échange fictif dans une brume luciférienne. « tu ne me présentes pas tes amis ? » s’en est trop pour le lycaon qui retire son bras sans même jeter un coup d’œil à la brûlure venue tatouer la peau animale, ses phalanges venant se poser sur ce même corps là où les reins se creusent. la belle toujours contre lui, il laisse sa chaleur bestiale réchauffer les tissus de la princesse des eaux en son dos alors que ses iris viennent poignarder les hommes faisant face à ce roméo et cette juliette feints, deux maudits par la vie.

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outfit • le regard s'abîme au triste spectacle qu'offrent les fins de nuits à la débauche. « j'attends quelqu'un. » sa voix est calme, le ton est neutre et de ses mensonges elle espère ainsi pouvoir tirer une vérité qui suffirait à les faire reculer. que leurs commentaires inconvenants cessent et qu'elle retrouve la quiétude d'un autrefois révolu. que se meurent les rires gras qui s'échappent de leurs gueules infâmes et cette attitude visant à l'intimider, la museler et l'asservir. « je vous ai demandé de vous en aller. » elle en devient menaçante lorsque sa voix s'élève pour y insuffler davantage de fermeté.

tu les noierais si tu t'écoutais.
de tout l'alcool qui les imbibe, t'en submergerais leurs poumons si tu le pouvais.
mais l'été reste sa faiblesse et c'est exactement là qu'elle réside, la fichue némésis. chaque jour amène un soleil plus fort encore qu'elle ne l'aurait imaginé et lorsqu'enfin la lune brille haut dans le ciel, c'est une chaleur suffocante que l'obscurité ne parvient pas complètement à faire se dissiper qui mord sa chair et enchaîne son corps aux affres de la vulnérabilité. peut-être alors ne devrait-elle pas faire la difficile, accepter les avances quoique salaces et vider ces ingrats de leur énergie jusqu'à les y laisser pour mort et appeler cela le destin. car tout n'est que funeste autour d'elle. n'a-t-elle jamais rien connu d'autre que l'irréductible oppression de cette satanée malédiction... et dire que sa peau puisse effleurer celle d'un être non-désiré, évidemment que ce ne serait pas la première fois. tout serait trop idyllique si c'était le cas et le temps lui a appris que la s u r v i e n'avait rien de bien glorieux au fond.

alors, d'un pas résigné elle choisit d'avancer vers eux. le dégoût entremêlé à la fatigue, une fois leurs corps drainés de leur énergie, sans doute ne seraient-ils plus que de mauvais souvenirs propices à l'oubli. elle n'a qu'à tendre le bras pour prendre ce qui lui revient de droit— dévorée par la faim et l'épuisement qu'elle en deviendrait capable de répondre à n'importe quelles avances (pourvu que sa peau se réchauffe au contact de l'autre et que son âme elle, puisse enfin trouver le repos.)

et c'est agréable.
la caresse qui presse brusquement contre ses épaules nues, sa nuque et effleure délicieusement ses omoplates. il y a cette voix qu'elle reconnaît, d'entre mille, qui perce les nuages, la brume et qui la ramène abruptement sur terre, auprès de lui, tout contre lui. elle est à court de mots pour lui répondre lorsque ses prunelles fondent sur son visage aux traits resserrés (elle ne percute pas tout de suite) mais une vague de soulagement l'envahit. « c'est rien. t'es parfaitement à l'heure. » sa voix souffle. mais elle sent le bras protecteur qui fléchit (qui vient se nicher au creux de ses reins) et dans ses pupilles menaçantes, la lueur mordorée commence à s'éveiller. « laisse-les... ils n'en valent pas la peine. » sa mécanique à lui est brusque, la sienne paraît douce à côté. d'une main, ses doigts glissent sur son visage. elle le force à la regarder, elle, et non pas ceux qui déguerpissent par perte d'intérêt (par lâcheté, par conscience du danger). « ça me fait plaisir de te croiser ce soir. » comme si le précipice ne les guettait pas au moindre faux pas, ses lèvres se parent d'un sourire ravissant— elle prend les devants. ses bras viennent encercler la taille du loup, outre la veste d'un sombre déprimant, ses doigts s'agrippent à la chemise et sa joue presse contre son torse. encore, toujours plus.

elle ne pourrait faire différemment si elle le voulait : ce contact, elle en a besoin et son corps presse faiblement contre le sien au point d'en maudire les tissus qui entravent sa plénitude. « pourquoi t'es  aussi habillé, on est en été je te rappelle... » d'un gémissement qui accompagne la moue affichée, avant que finalement son menton ne vienne reposer sur le poitrail du garçon et chercher les iris enflammées de son propre regard-océan. « t'es essoufflé. qu'est-ce que tu fais là ? » d'une question en suspens qui la taraude, à demi-mots, qu'elle ne fera que suggérer au milieu de ses propres déboires à lui ; tu m'as vraiment entendue ? elle n'aurait pas pensé que quelqu'un le puisse réellement.

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outfit • la misère s'est finalement gravée sous ses traits, la misère l'a couverte de suie, l'a traîné dans le noir de jais qu'elle s'était efforcée de fuir, mais luna n'est plus qu'une consommatrice devenue brisée, digne d'une extrême pitié, une chimère à la conscience vacillante qui ne cesse de se consumer sous les assauts assassins des substances qui la martyrise, des substances qui la maintiennent encore sur ses deux pieds, même si son visage est à peu de s'affaler contre l'asphalte, de le parsemer de ce carmin qui coagule en manque de vitalité. les rêves ne sont plus que cauchemars anxiogènes où la réalité n'est plus qu'un lointain souvenir, une illusion brumeuse de ce qu'elle fut avant la chute qui lui coupa définitivement les ailes. même icare ne pourrait qu'apprécier la déchéance exemplaire dont elle fait preuve. il n'y a plus que cet insatiable vide qui s'est logé sous son plexus, qui menacerait de la dévorer en entier, de ne laisser d'elle que des cendres, des grains de poussières sur lesquels les pieds des passants piétineront tout ce qu'elle a pu être, son existence même soit-elle futile. alors cette nuit, la chimère s'est octroyée son propre brasier, s'est emparée de ce qui la maintient en vie pour combler le besoin, de la mort au baiser qu'elle a promis à l'ange déchu par sa malédiction. « Mh. » simple son qui s’échappe des lippes du garou alors que son regard ne se détachent pas d’eux. de ses êtres qu’il se retient de réduire à néant, plus qu’ils ne le sont déjà. la rage grandissante dans les entrailles de celui qui est arrivé trop tard. incapable. t’aurais dû être là, plus tôt.  

mais la vision devient changeante, les doigts frêles de la naïade venant s’emparer du visage viril pour le tirer à elle, les membranes colorées de bois viennent se mêler à leurs paires cherchant un signe quant à son état actuel. « tu t’es nourri d’eux ? n’est-ce pas ? » expression de marbre contradictoire des mots presque haineux qui dégoulinent des lèvres meurtries. phalanges masculines venant se poser sur les fins poignets de la barbie sans pour autant les retirer étudiant le pouls de cette dernière pour confirmer ses pensées. « tu mérites mieux niveau... qualité. » égo touché mais pas dissimulé. pourtant, t’es pas mieux qu’eux sasha, t’es même pire que ces pauvres hommes sous alcools. le corps de la sirène venant contre lui, ses bras restent le long de son corps, étreinte sans réponse uniquement le menton vient gouverner la chevelure blonde en s’appuyant sur le sommet de ce visage maudit.  

un rire éclot du lycan, esclaffement mauvais de celui qui pose ses doigts sur chaque épaule pour faire reculer la sirène de façon à mieux l’observer, elle et ses habits. elle et son corps trop découvert au goût du brun surprotecteur de celle trop fragile à ses yeux pour se trouver ici, seule à une heure tardive. « je les ai entendus eux. puis je t’ai entendu toi. » les prunelles reviennent trouver un point d’ancrage de celui de la douce ariel à la chevelure de blé. « bon sang, c’est dangereux luna. ils étaient plusieurs, imagine que l’un d’eux se soit... certes ils étaient alcoolisés mais quand même. imagine que l’on t’aurais vu, imagine que... » soupirant, le garçon fini par se taire pour dévier le regard sur la rue vide de tout témoin. un peu trop brusquement il vient mêler ses doigts dans les longs fils blond, obligeant la jeune femme à retrouver celle place contre lui. « tu m’agaces. » les pulpes se meuvent dans leur nid en une caresse comme une excuse silencieuse de sa réprimande sans utilité.  

puis les bras reprennent leurs places initiales, le long de son corps dominant de sa taille. les phalanges venant surélever le tissu noir pour se dévêtir lui-même de sa veste devenue simple cachette des sachets poison, de l’argent salit. « et toi ? pourquoi t’es si peu vêtue ? je sais que la corée est un pays safe, mais quand-même. t’es pas dégeu alors fais attention, tu ne sais pas sur qui tu peux tomber. » autoritaire, le loup vient passer un à un les bras de la nymphe dans son manteau bien trop ample. elle pourrait tomber sur quelqu’un comme toi, un foutu clébard.  

fuyant pour ne pas se reprendre son lourd tissu à la gueule, le garou s’éclipse, s’échappant de la ruelle en laissant les cadavres inanimés jusqu’à un nouveau gain de vitalité derrière lui. mais rapidement, il s’arrête main dans les poches en agitant son coude droit, invitation envers la naïade pour qu’elle se joigne à lui en y glissant son bras. « j’te ramène. sauf si tu veux aller boire un verre, je connais un bar sympa. » le visage passant par-dessus sa propre épaule, affichant un sourire à la tête blonde abandonnée derrière lui. tu ne serais pas contre un peu de compagnie sasha.

je connais un moyen d’oublier
d’oublier tes démons et les miens
donnes-moi ta main que je te fasse danser jusqu’au matin.

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outfit • ce n'est qu'une accalmie fugace, mais son état est stable pour le moment. les lippes closes, elle soutient ce regard qui brûle les dernières cendres de son âme déjà trop consumée, « peut-être. est-ce que c'est vraiment important ? » elle feindrait l'indifférence cent fois, mille fois plutôt que de se confesser ici sur les conséquences de ses crimes abjectes. « n'en parlons plus, s'il te plaît. » elle devait le faire. elle n'avait pas d'autre choix. c'était elle ou eux alors pourquoi feindre l'hypocrisie ?! et comme chaque fois que le néant menace de l'emporter, elle sourit. gracieusement, timidement. elle se dérobe à son emprise en faisant glisser ses bras jusqu'à sa taille et le ramène à lui comme un point d'ancrage— le seul phare, ce soir, dans sa nuit. « je vais mieux maintenant. » pas vraiment. pas du tout. les hommes se rendent-ils compte des ravages de l'alcool ? ceux-là étaient ivres morts ! et la mort ne s'accommode pas si bien de la vie... de ces pauvres types, elle n'avait gagné que peu de vitalité. alors ce serait ça, le prix de leur vie ? encore un peu, elle enserre le garçon et se laisse étourdir au rythme de son cœur. saccadé. tout est saccadé et il élude les raisons de sa présence ici.

alors, luna recule. à contrecœur, elle respecte sa doléance qui lui commande de battre en retrait et ses bras retombent, las, contre sa silhouette gracile. « ça doit être contrariant comme faculté. d'entendre tout et tout le monde à des kilomètres à la ronde... » devrait-elle s'excuser ? elle n'en trouve pas le courage car ça l'arrange bien de le savoir avec elle, près d'elle. si elle devait s'excuser auprès de toutes les personnes que, de tout son être, elle avait souhaité consumer, puis s'accaparer... pauvre chose. dans le fond, la sirène ne méritait guère mieux que de s'enticher d'ivrognes et autres petites vies — d'existences médiocres, au moins autant que la sienne.

lorsqu'à nouveau, elle est aspirée par la brusque étreinte salvatrice ;
c'est à n'y rien comprendre aux règles de son jeu
d'un souffle, écrasée contre ce corps qui lui murmure ses remontrances teintées d'inquiétudes, ses mains demeurent sages et sa voix réplique. « arrête de penser à ça. je vais bien. et puis t'es là maintenant, pas vrai ? » plus douce et mélodieuse que jamais ; de cet éclat de rires séraphique qui ferait bien vibrer toutes les couleurs de l'atmosphère.

et puis, les couleurs se fanent.
une à une, elles disparaissent et la nuit redevient noire.
« je n'ai pas besoin d'une veste sasha, j'ai chaud. » mais la jolie sirène se laisse faire ; se laisse ainsi rhabillée de ce vêtement trop large, trop lourd, trop tout, trop lui pour ne pas risquer de teinter la nuit de nuances encore plus sombres (celles de la colère, de la querelle et des hostilités).

mais ce n'est pas ça qui lui fait mal [ ce n'est pas cette pauvre veste qui couvre sa silhouette pêcheresse qui la blesse ] et déjà le verbe le rattrape alors qu'il cherche à fuir pour ne pas subir ses représailles. « tu mens. » silence assourdissant (elle n'a fait que le chuchoter) tandis que la gorge se noue et que les battements de son cœur s'agitent en s'affaiblissant... s'affaiblissent en s'agitant. et si ses charmes un jour disparaissaient ? que sa beauté au bout du compte se fanait ? elle n'avait jamais eu que ça pour survivre luna.

"pas dégueu"
les poings se serrent sous les manches longues ainsi revêtues. l'écho de ses talons résonne dans l'étroite ruelle et elle vient pour saisir le bras du garçon ô combien maladroit dans le choix de ses mots assassins. « emmène-moi dans cet endroit que tu connais. »

car si ce n'est pas toi qui me ramène,
je m'arrangerai pour te montrer combien d'autres seraient prêts à le faire.
et alors ses lèvres retrouvent ce sourire léger, insouciant et sucré.
mais tu es sournoise, luna. c'est tout ce que tu es.

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outfit • il le sait le lycaon, il sait qu’il a merdé et qu’il viendra par en payer les pots cassés bien plus rapidement qu’il ne le pense. là où la blonde ne peut pas le voir, le visage du plus aîné se posant au loin, regrettant déjà ses mots balancés en martyrisant une lippe inférieure qu’il tient responsable de ce visage féminin qu’il imagine tomber en ruine. pourtant, le silence règne autour de lui préférant ignorer les mots qui affectent, qui brûlent à petit feu jusqu’à détruire. détruire, c’est tout ce que tu sais faire sasha. persuadé que son existence ne se résume qu’à faire chuter avec lui tout ceux qui lui sont proche.

tu mérites tellement mieux, luna.

sentant cette main fébrile contre ses tissus, le loup ne peut s’empêcher d’y poser sa main opposée venant réchauffer les phalanges de la nymphe aux ailes arrachées. conduisant sa compagne loin de cette scène de crime, loin de cet échange qu’il aimerait effacer, rembobiner mais il en est incapable le dealeur. les pensées qui mugissent un peu trop, qui se superposes alors que les pas s’emboîtent pour la guider vers un lieu plus propice à une discussion, à l’amusement. loin de cet enfer qui les guettent attendant le moindre faux pas pour les foutre en cage. après un long moment, ses billes maronnées viennent se poser sur la chevelure de blé espérant y apercevoir un sourire, un signe lui permettant de faire taire les voix incessantes qui se bousculent dans l’encéphale démoli.  

« luna... » profitant de sa vitesse accordée, il attrape la taille de la jeune femme pour la prendre contre lui, l’entrainant dans une ruelle, une seconde, une nouvelle où rien ne s’est produit espérant reprendre un nouveau départ. « exc... » pauvre idiot. la remise en question n’étant pas son fort, il dépose le corps capturé sur ses deux jambes, prenant soin de l’encercler de sa chaleur, un genou forçant un chemin entre ceux de la sirène, les avant-bras de chaque côté d’un visage de poupin. « tu devrais... en prendre plus. je n’ai pas envie de rentrer maintenant... et je n’ai pas envie de te laisser rentrer maintenant. » aveux balancé alors que les pulpes de ses doigts viennent jouer d’une mèche blonde qu’il s’approprie le temps d’un instant. « ils t’ont vraiment suffi ? » jalousie piquée bien visible à ceux qui s’en donnerait la peine, ne supportant pas l’idée que ce soit la vitalité d’un autre qui a été dérobé, ne supportant pas que ce ne soit pas la sienne. car lui survivra quoi qu’il en soit mais les autres... un soupire s’échappant des lippes fiévreuses. retenant pour lui la suite de ses songes. elle ne veut pas tuer, elle ne veut pas vivre comme lui avec des crimes sur les épaules alors il s’est offert à elle, plus d’une fois et serait prêt à le refaire pour cet ange ayant volé trop près des flammes.  

« après on rentre à l’intérieur. » refusant de l’obliger à quoi que ce soit, ses bras retombant le long de son corps en observant les alentours où personne ne semble les regarder, n’étant que des simples ombres dans un lieu bien trop obscure pour être visible. « juste au cas où... » bouton d’une manchette retirée, ainsi que la seconde pour les plier les tissus, dévoilant ainsi ses bras tatoués à la jeune nymphe des eaux. « sers toi si tu en as besoin. » 

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outfit • elle se laisse guider luna, entre ses mains comme une poupée et son dos presse avec insistance contre la pierre. le loup se dresse devant elle, de sa puissante stature qui la dissuade d'y trouver une parade alors même que les mots lui manquent et que les excuses se meurent aux portes de ses lèvres.

et la sirène feindrait l'innocence cent fois, mille fois pour paraître plus délicate encore qu'elle ne l'est entre les bras du garçon au regard triste. il est tendre. c'est si rare et elle apprécie la douceur avec laquelle ses mèches blondes glissent entre ses doigts et la sensation de son corps entier qui s'engage, fiévreux contre le sien.

pourtant, en dépit de tous ses efforts, elle craint qu'il ne la désire pas assez.

s'il ne la trouve pas jolie, il en préfèrera une autre puis il s'éloignera... il finira toujours par s'éloigner. comme tout le monde. comme tous les autres ! mais sa vie à elle... ne vaut-elle pas davantage que celle des ivrognes de l'autre rue ? il ne devrait même pas avoir à s'en soucier et le sourire qui se dessine à ses lèvres est gorgé d'une amertume au goût infâme de la trahison. elle a le cœur qui se serre de le sentir ainsi s'éloigner une fois de plus car il ne devrait pas vouloir le faire.

criant de contradictions assassines jusque dans ses promesses ; sers-toi mais il est déjà hors-de-portée. je ne veux pas te laisser quand c'est lui qui s'éloigne en premier.

d'elle, finalement, il n'en a rien à faire.

du bout de ses doigts, elle caresse les lignes courbes des dessins imprimés dans la chair. « je te l'ai déjà dit » elle resplendit d'une confiance qui lui sert à nourrir son propre mensonge « ils étaient largement suffisants » sa voix n'est qu'un murmure dans les abîmes de la nuit, un simple souffle pour que lui seul l'entende.

de ce sourire trouble et adorable qui pourrait soumettre des peuples, déclencher des guerres ou bien les apaiser —je vais bien, ne t'en fais pas, la mélodie de la sirène se répand, insidieuse, comme un poison dans l'âme —je n'ai pas besoin de toi (pas de toi plus que d'un autre).

de son bras, sa main glisse dans la sienne et ses doigts se referment pour presser sa paume contre celle du loup. dans le silence qui les entoure, elle se dérobe à son emprise et d'une simple flexion de son bras, l'invite à la suivre, à s'extraire de cette énième allée aux embruns sombres. « tu as dit que tu ne me laisserais pas » elle voudrait engraver sa parole donnée « et moi je n'ai pas l'intention de rentrer tout de suite. » l'air est plus frais, il semble plus respirable lorsqu'elle garde sa peau contre la sienne. puis, brusquement, elle s'arrête, usant de la hauteur précieuse de ses talons pour s'élever encore un peu sur la pointe de ses pieds et effleurer son visage du sien. « mais j'ai soif d'autre chose ce soir et j'avais espéré que tu m'emmènerais plutôt danser dans cet endroit dont tu m'as parlé. » c'est une demande, captivante, et elle acquiesce d'un geste pour lui, comme pour l'inciter à renoncer à ses chaînes et tout lui concéder.

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outfit • « tss. » les phalanges s’enfoncent à nouveau dans les poches si bien que le tissu pourrait se déchirer sur les poings qui se forment alors que son regard descend pour en rencontrer un autre bien plus savoureux. il se perd un instant dans les prunelles maronnées qui le toisent, les pulpes venant attraper les paumes trop froides contrairement aux siennes, venant joindre les deux mains frêles il dépose un baiser à l’annulaire gauche avant de s’avancer vers la sirène pour la faire reculer de force sans pour autant lâcher sa prise, octroyant une légère caresse sur le dessus des os dessinés. « m'accorderais-tu cette danse alors ? » celles à venir et toutes les autres, luna. il n’est pas fou le lycaon, se remémorant les mots qui ont débordés de ces lippes plus tôt, il miserait tout son argent sur la provocation de la blonde qui risquerait bien de lui rappeler les dires qui ont vexés. « on y va ? »  

sans même laisser l’occasion à la demoiselle de prendre les devants, il le fait, passant un bras autour des fines épaules pour garder son corps près de lui en la conduisant dans l’intérieur du bar se trouvant juste à côté. il retire légèrement son étreinte pour attraper sa main, suffisamment pour montrer à qui veut le voir que sa place se trouve à côté de la belle et qu’il ne la laissera à personne ce soir. pourtant, le garou en réclame un peu plus en observant les regards posés sur la blonde malgré son geste timide. un léger sourire en coin avant que sa poigne ne se lève pour faire tourner la naïade en un pas de danse léger, la ramenant dos contre son torse, la faisant prisonnière entre le bar et son corps fiévreux. ses deux bras venant se poser sur le bois de chaque côté de la taille de la sirène, son menton venant se nicher sur l’épaule après avoir soufflé sur les cheveux blonds. « tu veux quoi barbie ? je te le paye. » hors de la vue de la jeune femme, le visage du brun se crispe légèrement en sentant le cœur pulser, celui qui ne lui appartient pas, les crocs démangeant légèrement, il dépose un baiser sur la clavicule découverte avant de se redresser, venant y replacer les fils de blés après son passage. les pulpes venant tapoter frénétiquement le bois jusqu’à ce que cette sensation s’évapore tout comme elle venait d’arriver.  

tu t’es promis de ne pas le faire, sasha.





les canines qui se rétractent venant mordiller la joue intérieure alors que sa silhouette s’avance, faisant un peu plus pression sur la sirène à chaque fois qu’un homme vient se mettre à côté d’eux. ils ne font pourtant rien de mal, mais la jalousie du dealeur n’en est que plus martyrisé. ses doigts venant remonter sur les bras de la douce jusqu’à se nicher sur ses épaules, se frayant un chemin sous sa propre veste qui est toujours déposé sur le corps de son amie. dessinant des arabesques à l’encre invisible sur la peau dénudée. « c'est long. » qu’il souffle en direction de la demoiselle. « tu peux faire ce que tu veux, je vais attendre pour nous deux si tu veux. » un pas en arrière pour venir s’appuyer contre le bar, trouvant une place à côté de la blonde de manière à lui faire face. « mais reste dans le coin. » un poil autoritaire, ses lèvres s’étirent en un rictus, son pouce venant frôler la joue de la nymphe, glissant jusqu’à venir appuyer sur une lèvre inférieure pour la faire rouler sous son épiderme. « tu voulais danser ? je te regarde. »  

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outfit • ses intentions ne sont pas louables ce soir mais elle le pense suffisamment perspicace pour l'avoir déjà compris. il a sans doute deviné ce que la sirène avait derrière la tête, autrement il ne s'acharnerait pas à vouloir la retenir près de lui— au plus loin de tous ceux qui la désireraient au moins aussi bien que lui. car si la beauté d'une sirène est ce qu'elle a de plus précieux en ce monde, le besoin d'asseoir sa dominance pourrait bien être le talon d'achille du lycanthrope. le genre d'ego que luna ne manquerait pas de froisser au moins aussi bien que lui s'était remarquablement appliqué à salir son nom. « je le pourrais. mais toi, cesseras-tu de me promettre ce que tu sembles incapable de tenir ? » de ce rictus qui provoque, l'innocence chevillée au corps. parce que faut bien l'avouer sasha : tu n'as jamais été aussi lâche que ce soir à regarder te filer entre les doigts ce que tu penses si fort te revenir de droit. « oublie ça, ce n'est pas important » souffler le chaud et le froid, la nymphe aussi en est capable et son sourire redouble de plus belle, pressant son corps contre le sien dans un effort de soumission qui ferait presque l'illusion « je te suis » prends-moi, emmène-moi (je ne m'attends plus à rien venant de toi).

sa silhouette virevolte entre les corps brûlants — dans l'antre du bar elle réprouve déjà la tiédeur des lieux, un rien pour le commun des mortels mais elle en souffre déjà, suffoque dans un silence auquel elle ne s'est que trop habituée pour s'éviter les désagréments de vertiges imminents. le mensonge ne lui va pas au teint. peut-être aurait-elle mieux fait d'écouter sasha, jeter sa fierté sur les pavés gerbants de la ruelle et chasser momentanément l'épuisement. « un long island iced tea, s'il vous plaît » elle le voulait glacé, corsé pour oublier sa triste destinée et l'inexorable dépendance de l'autre. lorsque le loup s'invite contre elle, c'est son souffle qu'elle retient, ses doigts qui glissent contre le comptoir du bar et son dos qui se cambre légèrement. d'heure en heure, la température de son corps à elle chute mais la sienne demeure intacte, toujours à l'appeler, sans cesse à la narguer. les lèvres qui se pressent contre sa peau lui feraient oublier les raisons de sa rancune ce soir. lorsque sa tête penche subtilement d'un côté pour lui allouer l'accès, ce serait presque d'un soupir aguicheur qu'elle voudrait le voir perdre pied ici et maintenant (idiote!) s'il le faisait, ce serait clairement du suicide.

à s'écarter de nouveau, il ne le sait pas mais il impose à la sirène de faire sauter le dernier verrou qui la retenait encore du point de non-retour. cette veste qu'elle ne supporte pas sentir brûler sur ses épaules et ce contact qu'il provoque de lui-même pour mieux l'en priver. est-ce que je suis une putain de blague pour toi ?! à prendre sur elle pour ne pas être cette sorte de— monstre qui ôte jusqu'au dernier souffle de vie aux gens (elle les revoit, le dégoût, la déception dans les yeux du lycaon !) et d'une simple caresse la coupe est pleine. fais-ci... fais-ça... reste dans le coin... danse. elle le toise, impassible et le maudit [encore une fois si c'était possible] « comme tu voudras » sa lèvre glisse sous la pulpe de son pouce et elle a ce regard lointain luna, qui oscille entre le feu et la glace sans jamais être capable de faire un choix. la veste glisse sur ses épaules, le long de ses bras et de son corps, révélant ses courbes féminines aux yeux prédateurs. d'un geste, elle la lui rend, pressant le textile qu'elle n'a jamais aimé d'une main contre son torse et mimique le rictus qui trônait il y a peu sur les lèvres du garçon « tu devrais en avoir besoin pour payer » de sa voix qui sombre dans l'insolence, soutenant son regard jusqu'à se détourner entièrement de lui et oser l'impensable — en permettant à un autre d'effleurer sa nuque à l'endroit même où la fine chaîne en argent qui mord sa peau avait toujours tenu le loup en échec.

échec et mat

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outfit • la paume de la sirène vient écraser le torse du brun qui arque un sourcil alors que machinalement les phalanges viennent agripper le tissu. l’incompréhension aux bords des lippes qui s’entrouvrent dans un mutisme sans égal, la silhouette lycanthropie se détourne, refusant d’assister à ce qui semble être la suite logique des événements à venir, le tissu balancé contre le bois. « к чёрту ! » ((fais chier)) le corps se balance vers l’avant, les avant-bras se croisant contre l’ébène alors que les canines viennent se planter dans la chair, ses propres lippes subissant la rage délivrée. c’est lui qui a merdé. encore. c’est lui qui a tout foiré. encore. c’est lui qui a tout détruit. encore. t’es incapable de garder quelqu’un près de toi sasha, tu finis toujours par les briser, d’une manière ou d’une autre.  

sans un mot supplémentaire, le lycaon quitte son chaos, s’échappant des flammes ardentes qui menacent de le prendre lui d’une seconde à l’autre. pourtant, il ignorait, il ignorait qu’il plongerait si facilement dans celui de la sirène noircie par les mots. première détonation dans l’encéphale. muscle humide venant faire pression sur l’intérieure de sa joue, le regard devenu plus animal en croisant celui qui s’approche d’un peu trop près de celle qu’il a laissé partir sans même essayer de la retenir. là aussi t’as merdé, sasha. veston abandonné, les pas se font plus puissant contre le pvc, désireux de fuir loin de cette scène, loin d’elle. parce qu’elle n’a pas besoin de quelqu’un comme toi, sasha. pourtant, le dealeur reste immobile devant la porte, quelques secondes, peut-être une minute, il n’en a aucune idée, la notion du temps lui ayant échappé au moment où sa sirène l’a délaissé à ses vices. l’enfermant dans une buée satanique, la lueur qu’elle représente s’éloignant jusqu’à ne devenir qu’un souvenir, un mirage, un simple fantasme d’un sauvetage de son âme damnée. « je te déteste, luna. » élocution murmurée, à peine audible faisant valser le visage du brun vers le haut tandis qu’un soupire naît contre ses lèvres tremblantes. faisant demi-tour, il prend place sur l’un des sièges de la pièce, table occupée mais il n’en a que faire de celles qui gloussent à sa venue, rien n’accapare son attention, rien hormis la blonde qui a décidé de se laisser aller, de se laisser avec un autre. un autre que lui. le buste penché vers l’avant, les mains viennent se lier devant ses genoux. le loup devenant spectateur de sa propre chute. deuxième détonation. tu vas vraiment la regarder faire ? L’hôte reste statique alors que la boule de poil s’agite, blasphème murmuré entre les crocs de celui qui souhaite reprendre l’échiquier envolé, reposer les pions sur les cases pour reprendre à zéro, pour relancer une partie. et cette fois-ci, il la gagnera. « ta gueule. » le marchand d’illusion veut faire taire les siennes, faire taire cette voix qui prend de l’ampleur dans ses entrailles. mais ce sont les mots de ceux qui partagent sa place qui s’éteignent, les regards tournés vers celui qui peine à se contrôler, convoitant cette couronne qui pourrait bien finir par changer de propriétaire.  

une main masculine glisse sur les courbes féminines, obligeant le lycaon à s’enfoncer dans le cuir pour laisser retomber un peu de pression, en vain. une seconde main apparaît sur le tableau qu’il salit, qu’il abime de sa luxure satanée. les esgourdes déployées pour mieux écouter les échanges mais tout ce qui parvient à lui c’est l’odeur d’éthanol, l’alcool noyant ses veines. cela en est trop pour le brun qui s’approche vite, trop vite, si bien que ses mouvements sont presque imperceptibles envoyant la silhouette rencontrer l’ombre au sol. « вали отсюда. » ((casse toi)) insuffisant. le lycaon plie les genoux pour venir attraper les tissus de l’ivrogne, le relevant pour le repousser, une seconde fois, mais cette fois-ci, il ne fait que tituber. « je t’ai dis de te barrer, je ne le redirais pas. » les pupilles se dilatent, se teintent de ce nacre doré captivant invoquant le danger à venir, la troisième détonation à la limite de l’implosion. et il le sent, le dealeur, il le sent qu’il va perdre la raison d’ici peu de temps. ses phalanges venant emprisonner le fin poignet de la blonde, il l’entraîne avec lui sans même se préoccuper de sa réaction, essaie-t-elle de s’échapper ? peut-être il n’en sais rien, évitant les corps qui se sont levés pour intervenir mais il les ignore, chacun d’eux. le battant qui s’emballe, qui s’empoissonne de sa véritable nature.  

le couloir des toilettes atteint, son bras s’agite rapidement, obligeant la blonde à heurter le mur de son dos. « c'est quoi ton problème, luna ?! » le battant continue de monter, menaçant d’exploser la cage thoracique. le regard du brun venant toiser leurs paires, dévoilant ainsi à la jeune femme qu’il n’est qu’à un pas de passer de l’autre côté, de devenir ce monstre qu’il redoute tant. « tu cherches à faire quoi là ?! » la voix s’accentue, s’envole par-dessus la musique qui ne couvre plus les mots déballés. « je vais le tuer, je te jure que je vais le faire luna. » le lycaon fait les cent pas, toujours proche du corps de la nymphe embraqué dans sa folie, prêt à l’attraper si elle tente de s’enfuir une nouvelle fois, il ne le supporterait pas. pas une nouvelle fois. « putain mais je peux savoir ce qu’il t’est passé par la tête, soit heureuse que je m’en sois pris à lui et pas à... » la silhouette masculine devient de marbre en recroisant les orbes maronnés qui le toisent. tu en aurais été capable, tu le sais sasha, tu le sais mieux que quiconque. et ça te détruit encore plus. « je vais faire un carnage luna. » le prénom de la sirène prononcée, encore et encore comme pour s’assurer qu’elle est bien là et qu’au fond, elle lui est toujours fidèle, rien qu’un peu. l’index venant se glisser entre les canines découvertes, le dealeur observe la blonde qui lui fait face, perdu dans son imagination. la voyant elle, cette sirène baignant dans une marre d’hémoglobine. « mais qu’est-ce que je vais faire de toi, luna. » phalanges glissantes dans sa chevelure brune, le loup aussi à envie de jouer, de salir la toile qui lui fait face et c’est un combat contre lui-même qui s’installe dans l’encéphale démoli. ce sera elle ou lui. mais sasha n’écoute plus ce qui lui est soufflé, ne se préoccupe plus des envies du clébard qui s’annonce comme le pire des criminels. « tu vas me rendre fou lu... » les syllabes s’échouent contre les lippes qui ne lui appartiennent pas, le visage de poupon capturé entre les phalanges viriles tandis que le corps revient faire pression sur elle, la peignant de sa chaleur surhumaine. troisième détonation. soupire des lèvres qui s’entrouvrent comme une invitation à la sirène de joindre cette nouvelle danse, proposition qui ne l’est pas tellement au vu des paumes qui viennent se perdre sur les hanches féminines, faisant s’appuyer ses tissus contre les siens, le bassin du loup faisant pression sur un ventre trop fin, des os qu’il pourrait bien briser s’il s’écoutait. s’avançant d’un pas, franchissant la limite imposée, poussant la jeune femme un peu plus contre le mur, ses lippes viennent découvrir une tentation qu’on lui interdit. plus bas, à quelques centimètres des canines qui rappent la chair, le collier en argent ne fait que gêner le maudit, qui dans un élan d’inconscience vient se saisir de la chaine pour lui en débarrasser. échec cuisant du corps qui se raidit, de ce front qui se dépose sur une clavicule dénudée. échec et mat.

MADE BY @ICE AND FIRE.