vieille danse, démodée | s a n g w o o |

vieille danse démodée
 @lin sang woo  

outfit • le cylindre de nicotine qui se consume vite, bien trop vite. si rapidement que tu ne savoures même pas ta clope qui pend au bout de tes lippes, menaçant de sombrer contre le macadam. tant mieux dans un sens, car c’est dégeulasse. voilà ce que tu te dis en retirant ton addiction de son perchoir alors que ton regard vagabonde sur la rue qui s’anime en dessous de toi. sur ce balcon délavé, tu respires des odeurs qui ne divergent pas vraiment de tes souvenirs, tendant l’oreille sur des conversations à peine audibles sous le bruit des pneus qui crissent, des moteurs qui tournent et finalement de la vie séoulienne qui s’agitent lors de la pause déjeuner alors que le soleil peine à se faire une place entre les immeubles.

bip, bip, bip.

nouveau son rythmant ton quotidien à défaut de celui des machines hospitalières. nouveau son t’appelant à aller gagner ton misérable gagne-pain. un ahannement, un seul et unique mais suffisant pour te faire quitter ta prison qui s’effrite, balançant ton mégot dans le vide. un rapide coup d’œil à l’adresse de livraison tandis que la porte claque après ton passage, témoin de ta motivation débordante similaire à celle d’un collégien traînant des pieds en direction d’un maudit cours de mathématique. « tss. c’est loin. » t’es bien un homme seon ming, aucun doute là-dessus, râleur avant tout, embarquant sur ta trottinette électrique dans le mince espoir de gagner du temps. le temps c’est de l’argent et davantage pour toi.  

entrant dans ce café dont t’as jamais foulé le sol auparavant, retirant ton masque que tu laisses pendre à ton poignet où les cicatrices ne disparaitrons plus. tatouage non désiré à l’ancre immaculée d’un accident du passé. « bonjour, c’est pour la co... » et merde. voilà que la scène se rejoue devant tes rétines assombries par des paupières closes. un second ahannement, alors que tu t’approches la silhouette plus lente qu’à ton arrivée dans les lieux, la motivation atteignant son pic de pauvreté mais t’es persuadé que ce n’est que le commencement. le commencement de tes emmerdes dont tu sembles abonné. « fais vite, ça pue le renfermé ici. » mauvaise foi visible à des kilomètres, paroles balancées à l’attention du brun qui ne t’es pas inconnu se trouvant de l’autre côté du bar que t’aimerais enjamber. souvenir peu lointain d’un échange de paume, pas celui des plus docile.

vieille danse

démodée

derrière les carcasses des deux gaillards se referme la porte du restaurant que tu considèrerais comme miteux, encore une question d’égo, sans doute. ignorant si vous êtes seul ou non, tu t’en moques, l’unique préoccupation sont les caméras de surveillance mais serait-ce suffisant pour garder deux marbres deux têtes de cons ? peut-être pas. « alors t’es quoi ? serveur ? ça va bien avec ta petite frimousse tu me diras. » venais-tu de l’insulter d’alcoolique ? peut-être bien. les prunelles arpentant les murs que tu découvres, que tu juges sans retenue, même si en réalité : t’en as strictement rien à faire de la couleur du papier peint.  

bip, bip, bip.

un rapide coup d’œil sur l’écran qui s’illumine, un rapide sourire naissant sur des lippes tendues avant de ranger ton portable dans ta poche arrière. sourire devenu béat, presque trop amusé de la situation alors que le paquet se pose devant toi, prêt à être embraqué. tirant un tabouret, prenant soin de bien faire crisser les pieds, tu t’installes sans dire un mot. « vérification de la marchandise. » que t’argumentes en sentant un regard sur toi, un regard et sans doute une envie de te faire te rencontrer le bois sur lequel sont posés tes coudes. t’es pas soigné sur le coup, seon ming. déchirant presque le carton pour dévoiler sous tes iris une assiette de frite et de poulet. jackpot. enfournant une des fritures entre tes lèvres, tu relèves le visage pour croiser un regard, son regard. « vérification de la qualité. » t’es presque insolent, non, tu l’es, totalement. « il a annulé sa commande, tu sais ce que ça veut dire ? repas gratuit. » et tu souris seon ming, tu souris, parce que cette fois c’est toi qui as gagné.  

d o  j u s t  w h a t  i  s a i d


@LLOYD SEON MING

outfit • Pas facile de toujours fermer sa gueule quand on a envie de l'ouvrir à longueur de journée. Malheureusement pour toi, pauvre gamin, tu te dois de respecter les clients qui se trouvent dans ce bar miteux dans lequel tu travailles pour pouvoir payer ton loyer. Un bar qui fait également office de restauration rapide. Enfin. Qui voudrait d'un poulet frit qui a baigné dans une huile qui n'est changée qu'une fois par semaine ? Mais qui peut bouffer cette merde sérieux ? C'est à peine s'il n'y a pas des rats qui se trimballent dans la cuisine. Si on peut appeler ça une cuisine aussi. Tu ne donnes pas chère de l'estomac de celui qui voudra goûter cette horreur. Paix à l'âme des toilettes qui vont se faire souiller ce soir. Parce que putain, il y a une commande.

tic tac tic tac

La commande est prête, mais le livreur n'est toujours pas présent. Tu laisses le sac sur le côté, préférant ne pas le voir dans ton viseur. Parce que putain, encore une fois, c'est dégueulasse. Qui sait, tu pourrais en faire des cauchemars de se poulet frit. Finalement, tu restes derrière le comptoir, nettoyant les quelques verres qu'il te reste à ranger alors que ton patron t'a laissé les clés afin que tu fasses la fermeture, lorsque la porte s'ouvre. Un bruit sourd résonne dans le bar, alors que tu te trouvais être seul après le départ des deux derniers clients. C'est une ambiance plutôt sombre quand on y pense. Sa donne pas vraiment envie de s'y introduire, même pour boire une grenadine. Mais finalement, qui voilà ? Le livreur que tu attendais tant. Vite putain, donne lui le sac que tu ne penses plus à ce truc.

kaboom

Une explosion. Ton sang ne fait qu'un tour. Ton cœur palpite, il loupe un battement. L'adrénaline te monte Sang Woo. Mais qu'est-ce que ce con vient faire ici ? Nan attends. Pourquoi ce con est livreur ? Il y avait combien de chance pour que ce mec mette les pieds dans le bar où tu bosses ? La seule commande en plusieurs mois et c'est lui qui vient la récupérer.. Peine croyable ce bordel. Caméra caché où es-tu ? « Ferme ta gueule, si t'es pas content, barre toi. » Il cherche, il trouve. De toute façon, si le client ne reçoit pas la commande, c'est pas toi qui en pâtiras, mais lui. C'est lui le livreur après tout.

Ta mâchoire se resserre à chaque fois qu'il ose ouvrir sa gueule. Dieu que tu as envie de lui en mettre une. Et ça serait pas la première fois d'ailleurs. « Quoi ? Ça t'intéresse enfoiré ? » Tu n'as absolument pas compris le sens de ses mots, mais tant mieux. Parce que ça allait vraiment énervé. Déjà qu'on sent une petite tension palpable là tout de suite, on va pas tenter le diable.

Tu prends la commande et la jette non chaleureusement devant lui, sur le comptoir. Il prend même une chaise le con. Tes yeux ne le quittent pas. Tu le fixes, près à riposter s'il tente quoi que ce soit. Oui, tu es toujours prévoyant. Après tout, tu as déjà eu affaire à son crochet du droit toi aussi. C'est pas vraiment quelque chose qui t'a manqué.

Putain mais c'est quoi ce mec en vrai. Avec sa tête de cul là. Nan mais regarde le s'accouder au comptoir comme si c'était un Dieu. Il se croit beau ? Oui, il l'est. Mais c'est pas une putain de raison pour soutenir ton regard de la sorte. Surtout que merde, il vient de bouffer.. Un truc dans le sac. Mon Dieu. Mais, il aime ça ? Et attends. Il parle de repas gratuit, il parle pour lui ? Bon d'accord, tu veux bien que la nourriture soit dégueulasse et vraiment, ça aurait pu te faire marré de le voir courir jusqu'aux chiottes après avoir avalé cette merde, mais.. Non. Pas question de lui laisser ça. Tu préfères largement y donner à la poubelle de la ruelle d'à côté. Non et non, il ne touchera pas à ça. « Quel repas gratuit ? » Tu attrapes le sac d'une main ferme et le ramène jusqu'à toi, un léger sourire aux lèvres. « Pourquoi tu voudrais prendre la commande d'un lieu où, comme tu l'as dit, ça pue le renfermé ? » Il ne touchera pas à ce poulet. Non. Tu ne veux rien donner à ce gars, absolument rien. « C'est l'heure de la fermeture. J'te demanderai de te barrer maintenant. » Et une fois de plus, tu soutiens son regard, attendant qu'il quitte les lieux. S'il veut bien les quitter..

vieille danse démodée
 @lin sang woo  

outfit • deux gamins, c’est ce qu’ils sont les deux bruns. l’un provoquant la patience d’un autre se trouvant de l'autre côté du comptoir, en s’amusant à tirer sur cette fine ficelle. pourvu quelle finisse par lâcher. pourvu quelle finisse par céder sousta pulpe, là, maintenant, tout de suite. lloyd ne demande pas à revoir les poings une fois une plus mais seulement de voir les traits se défigurer par sa présence, comme avant. « fallait le dire si tu voulais partager chaton, on aurait pu s’arranger. » qu’il prononce, feintant une relation bien opposée à celle qui les animes en ce moment même.  

relation secrètement [[désirée]]
si secrètement que même lui n’en a aucune idée.

« j’te pensais plus fun sang’. » rictus amusé étirant les lippes du chasseur dont le corps se penche vers l’avant, les avant-bras prenant appuient sur le bar à présent vide, débarrassé. « de toute façon c’était infâme. j’espère que ce n’est pas toi qui l’a cuisiné. » silhouette qui se tourne encore et encore, jouant du siège du bar qui crince sous les mouvements, laissant planer un léger silence avant que les mots ne reviennent, moqueurs. « quoique vu la dernière fois, je devrais avoir compris que t’es pas si doué de tes mains. » faux. il s’en souvient seon ming des phalanges qui ont marqués sont épidermes pour le teinter d’un bleu violacé, mais il se souvient également des coups que lui a donné. égalité parfaite de deux abrutis gonflés par l’égo.  

le visage balancé vers le plafond, son regard vient croiser celui du serveur à la demande. faible froncement des sourcils avant de jeter un coup d’œil rapide à la pendule. il est encore tôt, trop tôt pour fermer mais le chasseur doit bien reconnaitre que le bar n’a pas vraiment de succès ce soir. il est seul, et il n’est même pas client. « j'comprends la clientèle. faut dire que t’es pas le mec le plus chaleureux du monde. on se sentirait presque agressé quand tu parles, à croire que ma présence n’est pas la bienvenue. » au fond, n’est-ce pas réellement le cas lloyd ?  

les mains trouvant un chemin jusqu’aux poches pour s’y enfoncer, le brun se lève d’un coup, d’un petit saut enfantin. présageant rien de bon pour le barman dont le calvaire ne fait que commencer. au lieu de se diriger vers la sortie, le chasseur s’avance, s’incrustant dans les murs à chaque seconde qui s’écoule. simple changement de chaise, plus loin de la liberté, plus proche des bouteilles entassées. « si t'es pas doué en cuisine, j’suppose que tu dois être bon ailleurs. du moins j’te le souhaite sinon j’vois pas pourquoi t’aurais été embauché. » et le sourire qui ne fait que s’élargir sur les lippes. « t'es bon en cocktail peut-être ? » de son menton, le chasseur désigne ce qui se trouve devant lui, passant de simple livreur à client relou qui ne compte pas détaller maintenant. « j'commence vraiment à douter de tes capacités. »

es-tu vraiment bon qu’à casser des gueules sang woo ?
dans c’cas là. pense à devenir plutôt vigile.
remarques, même là j’serais pas étonné d’te voir échouer.

d o  j u s t  w h a t  i  s a i d


@LLOYD SEON MING

outfit • Le surnom qu'il te donne ne passe pas. Tu n'arrives pas à t'enlever ça de la tête, ça revient, encore et encore. D'où est-ce qu'il se permet de s'adresser à toi de la sorte alors qu'il ne fait que retarder ton putain de travail. T'aimerais bien rentrer chez toi maintenant, mais avec lui accouder au comptoir, c'est peine perdu. Tu vois bien le genre de phénomène que tu as en face. C'est le genre de type à taquiner jusqu'au bout. À faire chier son beau monde juste pour le fun. Et on peut clairement comprendre que ce soir, tu es sa cible. « Prends pas la confiance p'tite merde. » Entre chaton et p'tite merde, il y a une belle différence d'affection dans ses surnoms.

« Ça ne se voit pas que je squatte pas la cuisine toquard ? » Un serveur pourrait très bien faire le taff d'un cuisinier. C'est également ce que tu pourrais faire Sangwoo puisque tu es très doué dans ce domaine. Oui, tu sais aussi te servir de tes mains pour préparer de bons petits plats. Mais ce n'est pas à ce tordu que tu le diras, loin de là. Il trouverait le moyen de te taquiner encore et ça risquerait de finir comme la première fois, en pire. « T'as l'air d'avoir la mémoire courte on dirait. Tu veux peut-être une autre démo ? » Tu laves alors le dernier verre de la salle. Tes poings se serrent, tu pourrais presque briser ce dernier si le torchon que tu utilises ne faisait pas obstacle.

À ta demande non chaleureuse, le brun rétorque une nouvelle fois et c'est toujours pour te piquer. À croire qu'il cherche à te faire sortir de tes gonds. Un soupire s'échappe d'entre tes lèvres, alors que tu affiches un sourire agacé par ses paroles. « Wouah, mais c'est qu'il est pas con le garçon. Tu comprends plus vite que je l'aurai imaginé. » Il n'est pas le bienvenue et ça, c'est une certitude. Sa présence t'irrite quelque peu. En même temps, qui a envie de recroiser une fois dans sa vie, un type que tu as tabassé ? Bah personne, clairement.

Il provoque de nouveau. Encore et encore. Ouais, il cherche à te rendre fou de rage. Tu te contiens afin de ne pas faire de vagues dans le bar. Il manquerait plus que tu perds ton taff de merde. Tu ne peux pas te permettre de le frapper ici, ni même de le jeter dehors alors que l'heure de la fermeture est encore loin et encore moins de le transformer en pierre.. Un soupire agacé alors que tes mains agrippent ton tablier afin de l'enlever, le posant sur le comptoir. Tu te retournes et prends des bouteilles, ainsi que les ustensiles nécessaires pour la pratique. « Après ça, tu te barres, c'est compris ? » Est-ce qu'il va t'écouter ? C'est encore moins sûr.

La technique que tu utilises est la plus courante chez les barmans. Tu l'as apprise au fur et à mesure de ton boulot. Tu t'es également renseigné et on peut dire que tu es particulièrement doué. Tu aimes le challenge et tu adores ajouter ta propre touche à un cocktail. Une fois terminée, tu poses le verre sur le comptoir, devant Lloyd. « C'est le cocktail Mai Tai. J'espère que t'aimes le rhum. » Attends, comment ça, tu espères ? Depuis quand ? Sangwoo ? T'as perdu la tête ?